Château à Marcillé-Robert en Ille-et-Vilaine

Château

  • 35240 Marcillé-Robert
Château
Château
Crédit photo : Fanchonline - Sous licence Creative Commons
Propriété publique

Patrimoine classé

En totalité, le château de Marcillé-Robert, sis rue des Bas Gasts, pour ses parties publiques soit l'ensemble des élévations et le sol d'assiette des parcelles (cad. D 521, 522, 523, 524 et 527) : inscription par arrêté du 15 septembre 2017

Origine et histoire

Le château de Marcillé‑Robert, situé sur les Marches de Bretagne à Marcillé‑Robert (Ille‑et‑Vilaine), est aujourd'hui en ruines. Il constituait une châtellenie relevant de la baronnie de Vitré et disposait du droit de haute justice. Le site comporte cinq hautes tours — la plus élevée atteint actuellement 11 m — mais il n'a jamais possédé de donjon. Son importance stratégique et économique remonte à l'époque gallo‑romaine. Dès le début du XIe siècle une motte castrale est attestée à Marcillé, où apparaît Riwallon le Viaire, ancêtre connu de la famille de Vitré; son petit‑fils Robert Ier déplace cependant le centre de ses possessions vers Vitré au cours de ses conflits avec Briant Ier de Châteaubriant. Vers la seconde moitié du XIIe siècle, Robert III de Vitré fait vraisemblablement édifier l'actuel château en pierre sur un promontoire rocheux dominant la Seiche, à quelque trois cents mètres de la motte primitive désormais recouverte par l'étang, et le prénom du bâtisseur semble alors s'être adjoint au nom du bourg. Abandonné au profit du château de Vitré, le domaine passe par alliances et héritages des Vitré aux Laval, puis aux ducs de La Trémoille, qui le conservent jusqu'à la Révolution. À la mort de Philippa de Vitré, la seigneurie revient à la maison de Laval; Guy IX de Laval s'entend avec sa belle‑mère Jeanne de Brienne, qui fait assigner son douaire sur la baronnie de Vitré et choisit Marcillé comme résidence. Le château comptait trois portes, dont la porte Morel, et l'absence de bouche d'artillerie semble prouver qu'il n'avait pas été adapté aux progrès de l'armement. Les archives de Vitré mentionnent fréquemment Jean Meschinot dans la suite de Guy XIV de Laval; en 1471 celui‑ci obtient du comte la charge de capitaine du château pour son fils Jean, et des récits contemporains évoquent de nombreuses grandes dînées et séjours de la maison de Laval à Marcillé. Fortifié au XVe siècle, le site est occupé sans combat en 1488 par l'armée de Louis II de la Trémoille. Sur ordonnance royale il est incendié et démantelé en 1595 : les registres paroissiaux consignent qu'à la requête de madame de Laval et par commandement de Fay d'Aumont, le château fut démoli le 8 mars et la quinzaine d'avril 1595. En 1799 les tours et les masures du donjon sont vendues comme biens nationaux. Le château a été inscrit au titre des monuments historiques le 15 septembre 2017; il est la propriété de la Communauté de communes de la Roche‑aux‑Fées depuis 2012 et sa restauration devrait être achevée en 2025.

Liens externes