Origine et histoire
Le château de La Murette, aussi appelé Maison forte Vachon ou Château des Champs, est une ancienne maison forte datant du XVIe siècle, remaniée aux XVIe et XVIIe siècles. Il se dresse sur une hauteur dans le bourg central de La Murette, dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. Sont protégés au titre des monuments historiques les façades et les toitures, ainsi que la bibliothèque du premier étage avec ses peintures murales et sa cheminée de pierre, et la salle du rez-de-chaussée de l'aile ouest pour sa cheminée et son plafond ; cette inscription résulte de l'arrêté du 25 mars 1982. Le château se situe à la sortie est du bourg, à environ 700 mètres, en légère élévation à l'extrémité de la rue de la montée de l'enclos. Propriété privée, il est fermé au public ; on peut toutefois l'atteindre au niveau de sa grille d'entrée par une petite route ouverte aux véhicules et aux piétons, et le voir depuis certains sentiers qui dominent le village ou depuis la RD520 (route de La Sure). La gare la plus proche est celle de Voiron, située à moins de cinq kilomètres. Un registre ecclésiastique de 1375 mentionne pour la première fois le prieuré et la paroisse de Saint-Martin de Mureta. Aymar de Gumin est attesté comme prieur en 1475, puis Jean de Gumin en 1540 ; en 1579 Pierre de Gumin est seigneur de La Murette et premier propriétaire de la maison forte. La famille de Gumin conserva la propriété jusqu'en 1615, année où elle fut vendue à Pierre de Fillon, conseiller au Parlement de Grenoble. En 1661, François de Vachon, déjà seigneur de l'Hostel de La Murette et conseiller au Parlement de Grenoble, acquit le château ; la famille de Vachon en resta propriétaire jusqu'à la Révolution. Durant cette période, des travaux d'embellissement firent apparaître des fenêtres élargies, des boiseries moulurées de style Louis XIV et des cheminées dans la chambre du seigneur et le salon de compagnie. Après l'émigration de Louis François de Vachon, le château fut vendu comme bien national en 1794. L'édifice se compose de deux ailes disposées en équerre, conséquence d'une évolution architecturale qui a entraîné la disparition d'un quart du bâtiment d'origine. Une cour centrale a été réduite par l'installation d'une salle flanquée d'une tour contenant un escalier à vis. On conserve encore dans certaines pièces des peintures murales anciennes inscrites à l'inventaire des monuments historiques. Le secteur bénéficie d'une protection liée au statut de monument historique. Voir aussi l'architecture militaire au Moyen Âge, la liste des châteaux de l'Isère et la liste des monuments historiques de l'Isère.
