Château Le Lavouër à Neuvy-en-Mauges en Maine-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château Le Lavouër

  • Le Lavouer
  • 49120 Chemillé-en-Anjou
Crédit photo : Villechabrolle - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1770-1785
Construction du château
1793
Quartier général des armées vendéennes
1793-1795
Quartier général vendéen
1969
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures du château et des communs (cad. B 155) : inscription par arrêté du 25 avril 1969

Personnages clés

Jean-Nicolas Stofflet Major-général des armées vendéennes ayant occupé le château.
Bernier Évêque de Saint-Laud ayant érigé le château en palais épiscopal.
Charette Chef vendéen ayant refusé la soumission et fut fusillé en 1796.
Abbé Bernier Figure controversée des guerres de Vendée, conseiller de Stofflet.

Origine et histoire du Château Le Lavouër

Le château Le Lavouër, situé à Neuvy-en-Mauges dans le département de Maine-et-Loire, est un édifice de style XVIIIe siècle entouré de communs. Côté jardin, un parc à l'anglaise de quarante hectares, comprenant bois et pièces d'eau, entoure la propriété. Conçu entre 1770 et 1785 d'après des plans dessinés à Versailles, le château remplace une forteresse située à une centaine de mètres du bâtiment actuel. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1969. En 1793, il servit de quartier général aux armées vendéennes sous le major-général Jean-Nicolas Stofflet, qui y installa ses bureaux et y demeura jusqu'en 1795 avant de s'installer à la Mourosière. Le château fut également érigé en palais épiscopal par Bernier, évêque de Saint-Laud. L'état-major formé au Lavouër dirigea les opérations dans la région de Chemillé et tenta notamment de ramener Charette à la raison et d'intercéder en sa faveur auprès du Comité de salut public. Charette refusa la soumission, descendit de Quiberon avec une armée estimée à 20 000 hommes, puis, progressivement abandonné par ses partisans, il fut capturé et fusillé à Nantes en 1796. Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein décrit Stofflet comme un ancien soldat, grand et robuste, sévère mais obéi, et évoque l'influence de "mauvais conseillers" qui auraient altéré son jugement. Parmi ces conseillers se trouvait l'abbé Bernier, qui séjourna à plusieurs reprises au Lavouër et exerça une ascendance certaine sur Stofflet ; Bernier est présenté comme une figure controversée des guerres de Vendée, et on lui attribue, sans preuve irréfutable, l'exécution de Marigny et celle de Stofflet après un message dont l'intention malveillante n'est pas établie. Pendant le conflit, une imprimerie destinée aux placards vendéens y fonctionna ; pour éviter son pillage, on raconte qu'elle fut cachée dans un puits, et des caractères en plomb retrouvés pendant deux siècles dans l'un des puits de la ferme viennent conforter cette tradition. La légende rapporte encore qu'une somme d'argent aurait été dissimulée avec l'imprimerie et n'aurait jamais été retrouvée.

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