Château Lescombes à Eysines en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château Lescombes

  • 194-202 Avenue du Taillan-Médoc
  • 33320 Eysines
Château Lescombes
Château Lescombes
Château Lescombes
Château Lescombes
Château Lescombes
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Propriété privée

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Pigeonnier du XVIIe siècle (cad. BE 189) : inscription par arrêté du 4 mars 1992

Origine et histoire du Château Lescombes

Le château de Lescombes est situé dans le bourg d'Eysines, en Gironde. Le toponyme « Les Combes » semblerait provenir du gascon las combas. L'ancien château, appelé château de la Plane, faisait partie de la seigneurie de la Plane, qui comprenait le château, des vignes et des bois aménagés par les Feuillants. Il appartint à une riche famille de propriétaires bordelais, dont le seigneur Gratian Mullet ; leur blason, trois canards avec la mention TIERÇON de LA PLANE, se lit au‑dessus de la porte d'entrée, vestige des restaurations après un incendie. La maison noble fut agrandie en 1537 par l'ajout d'un corps de logis et d'importantes dépendances. En 1631, le prieur du monastère des Feuillants de Bordeaux acheta la demeure ; les Feuillants refirent le corps de logis et le surmontèrent d'un pavillon. Le domaine fut détruit à la fin de la guerre de Cent Ans et reconstruit au XVIIe siècle ; seuls le blason et l'escalier menant à la cave sont présentés comme vestiges de l'époque antérieure. D'après le cadastre de 1811, l'édifice formait avec ses dépendances un quadrilatère délimitant une cour intérieure ; les communs ont depuis été en majeure partie détruits. Le pigeonnier, attesté dès 1673 et inscrit aux monuments historiques par arrêté du 4 mars 1992, est une tour circulaire coiffée d'un dôme de pierre et percée, à l'est, d'une lucarne d'envol. Sa partie supérieure est ponctuée de deux randières, anneaux de pierre saillants empêchant les rongeurs de grimper ; la porte d'origine s'ouvre au nord et, au sud, une porte a été aménagée en réutilisant des éléments d'une porte à gâble et pinacles provenant probablement d'une partie détruite du château. À l'intérieur, un puits profond de douze mètres alimentait le réservoir sous la coupole — aménagement daté du début du XXe siècle — et, bâti au‑dessus de ce puits, le pigeonnier fut transformé en château d'eau au XIXe siècle. Il s'agit d'un pigeonnier monumental sans boulin intérieur, avec les traces d'un plancher en bois soutenu par des supports en pierre à environ deux mètres de hauteur ; une girouette en forme de flamme qui se trouvait au‑dessus de l'oculus a été emportée par une tempête et n'a pas été remise lors de la restauration. Le château, flanqué de quatre tours d'angle aux toits en poivrière recouverts d'ardoise, passa ensuite entre plusieurs mains : la famille Duret l'acquit en 1724 et la commune d'Eysines l'acheta en 1989. Un hangar accolé à l'ancien mur abrite l'outillage lourd, les charrettes et le harnachement de l'écomusée du maraîchage, et le pigeonnier‑puits présente une collection d'outils maraîchers. Le centre d'art contemporain du domaine, conçu par l'architecte Marcel Mirande, programme depuis 1998 quatre à six expositions par an, privilégiant la peinture de la seconde moitié du XXe siècle tout en présentant aussi sculpteurs et photographes ; la commune y mène une politique d'ouverture et d'éducation artistique visant à familiariser le public avec l'œuvre contemporaine, l'entrée étant libre. Les documents et photographies associés montrent le château depuis le parc, le parc lui-même, la remise, le pigeonnier et sa porte d'entrée, une borne de juridiction et une étiquette de vin du château.

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