Origine et histoire
Le castellum, qui contrôlait probablement le passage à gué d'une route venant du Limousin, est mentionné pour la première fois au milieu du XIe siècle. Au début du XIIe siècle existait déjà un château dont la motte constitue le principal vestige. De forme ovale, sa base mesure environ 30 à 50 m et elle atteint près de 15 m de hauteur ; sa face nord est entamée par les cours de plusieurs maisons. Probablement reconstruit au XIIIe siècle, le château comportait une tour mentionnée lors du siège de la ville en 1372. Cette tour de schiste, couronnée de mâchicoulis, était accolée à un logis rectangulaire flanqué sur sa face sud d’une tour d’escalier. Du corps de logis ne subsistent que des pans de maçonnerie à l’angle sud‑ouest. Restauré durant les guerres de Religion, le château est signalé en masures dès 1577. La tour, utilisée comme pigeonnier au XVIIIe siècle, a maintenu la présence symbolique de l’édifice féodal avant de s’effondrer partiellement vers 1855 ; un second éboulement vers 1900–1910 réduisit sa circonférence au tiers. Dans les années 1770, une nouvelle résidence seigneuriale fut bâtie à l’ouest, au pied de la motte ; au XIXe siècle, deux ailes perpendiculaires y furent ajoutées et la demeure fut surélevée au début du XXe siècle. Un ouvrage d’entrée à deux tours rondes, évoquant des pavillons médiévaux, avait été établi entre les deux châteaux. Vers 1850, un vaste parc à l’anglaise fut aménagé sur la pente de la motte descendant vers l’Indre ; ce jardin, agrémenté d’un labyrinthe de buis, fut très apprécié par George Sand, qui fit du château le cadre de son roman "Mauprat".