Château Neuf de Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines

Crédit photo : Auguste Alexandre Guillaumot (1815-1892) - Sous licence Creative Commons

Propriété d'une société privée ; propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Château Neuf de Saint-Germain-en-Laye

Le mur des Lions et la rampe des Grottes, avec les pavillons Henri IV et Sully, constituent les principaux vestiges du Château-Neuf et de ses jardins en terrasses. Le Château-Neuf a été créé à la fin du XVIe siècle sous Henri IV et fut pendant longtemps la résidence royale principale jusqu'à l'époque de Louis XIII. L'édifice initial a été engagé pour Henri II, le corps central étant élevé par Philibert de l'Orme entre 1557 et 1559, puis repris par Le Primatice et d'autres maîtres d'œuvre. Au début du XVIIe siècle, le château fut prolongé en équerre et enrichi de pavillons, dont ceux du roi et de la reine, ainsi que des pavillons Henri IV et Sully; les intérieurs reçurent des décors peints, notamment de Toussaint et de Simon Vouet. Henri IV fit agrandir la demeure et aménager des terrasses jusqu'à la Seine, avec des parterres et des jeux d'eau réalisés par des artisans tels que Tommaso Francini, sur des dessins d'Étienne Dupérac, et des plantations supervisées par Claude Mollet. Les grottes et leurs automates hydrauliques, disposées sous les terrasses, formaient un dispositif décoratif important, complété par statues et rocailles venues d'Italie. Les aménagements comprenaient cinq terrasses successives et des escaliers en hémicycle autour de la fontaine de Mercure. À partir de la seconde moitié du XVIIe siècle, l'entretien des jardins se dégrada; plusieurs structures et mécanismes hydrauliques furent endommagés et seules des restaurations partielles furent entreprises. Louis XIV délaissa le site au profit de Versailles et le Château-Neuf tomba en ruine. En 1777 Louis XVI céda le château au comte d'Artois, qui fit établir des projets de démolition et de reconstruction néo‑classique confiés à François‑Joseph Bélanger; l'ensemble fut finalement démoli et le projet ne vit pas le jour. Après la Révolution, le terrain fut loti et les matériaux vendus; il ne subsiste aujourd'hui que quelques pavillons, la terrasse et des murs de soutènement. Le pavillon de l'oratoire, dit pavillon Henri IV, fut acquis en 1837 par Barthélémy Plante, qui l'avait déjà restauré et agrandi; il passa ensuite à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest puis fut loué à divers restaurateurs et entrepreneurs. En 1895 la société Guerain‑Catelain prit le bail et réunit les deux hôtels voisins; c'est probablement à cette époque que l'aile la plus récente fut reconstruite. L'autre vestige important, le pavillon dit de la Reine et aujourd'hui appelé « Château Neuf », occupe l'emplacement de l'ancien pavillon de la reine et avait été flanqué de deux ailes avant 1820. Ce bâtiment, confisqué après la propriété du comte d'Artois, passa entre plusieurs mains avant d'être acquis en 1829 par le marquis de Blérancourt, qui l'agrandit et l'embellit. En 1884 Léopold Louis Dreyfus le loua avec promesse de vente, devenue effective en 1902; l'édifice fut ensuite remanié par l'architecte Sauvestre avant 1907. En 1952 Madame Louis Dreyfus aménagea l'étage en supprimant une pièce transformée en terrasse. La chapelle conserve un décor du XVIIe siècle assorti d'un sous‑décor du XIXe siècle. Le parc et le quartier conservent de nombreux vestiges des terrasses et des murs de soutènement du XVIIe siècle, ainsi que des éléments dispersés dans les caves et constructions voisines.

Liens externes

Page Wikipedia

Page Monumentum