Château à Beaurepaire dans l'Oise

Château

  • 60700 Beaurepaire
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Château
Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façade et la toiture ainsi que les cheminées de la cuisine et de la salle à manger au rez-de-chaussée ; la chapelle (actuellement église paroissiale) (cad. A 49, 50) : inscription par arrêté du 29 décembre 1978 ; L'escalier à vis dans la tourelle à l'extrémité nord-est du château en totalité, ainsi que l'ensemble du parc comprenant les murs de clôture avec leur portail monumental, les communs de Louis Vernier façades et toitures, l'ensemble des douves avec leurs murs de soutènement, les deux cours du château et des communs avec les ponts-levis, ponts et grilles, lala faisanderie façades et toitures, le jardin potager et ses murs de clôture, la serre en totalité, la ferme du château façades et toitures, les ruines de l'hôtel d'Heumont en totalité, mais également les allées, les canaux, les mares et le rond d'eau, le tout figurant au cadastre, section A parcelles 42, 43, 44, 45, 46, 47, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 61, 62, 63, 65, 66, 68, 69, 70, 71, 147, 148 et 241, tel que délimité sur le plan annexé à l'arrêté : inscription par arrêté du 9 avril 2024

Origine et histoire

Le château de Beaurepaire, situé sur la commune de Beaurepaire dans l'Oise, est un petit édifice en pierre de Verneuil bâti sur un terre-plein muraillé et entouré de larges douves remplies d'eau. Il présente une succession de bâtiments disposés en équerre, avec deux ailes flanquées de tours et couvertes de toits pointus, formant une « harmonieuse complexité ». À l'ouest, une tour octogonale, plus importante que les autres et portant la date de 1577, a été coiffée d'une couverture remaniée à deux reprises entre 1871 et 1884, qui lui donne aujourd'hui un aspect de dôme ; isolée jadis, elle a été reliée au corps central par un bâtiment neuf construit en 1901. Des vestiges de l'enceinte médiévale subsistent : sous la tour nord, la base circulaire abrite une cave dont l'architecture évoque le XIIIe siècle, et contre cette même tour se trouve un escalier à vis voûté construit en briques plates. Une autre tour présente la même base circulaire et des maçonneries en briques plates analogues à celles de l'escalier, et la voûte d'entrée, en retrait sur la façade du XVIIe siècle au fronton austère, correspond à la poterne de l'ancien château-fort. La partie qui conserve le caractère du XVIe siècle, notamment la cuisine, a été élevée en 1425 par Mauroy de Saint-Ligier après les dégradations causées par le long état de guerre qui avait ravagé la région, puis restaurée par Adrien de Hénencourt entre 1508 et 1519. Le reste des constructions, y compris la façade, a été remanié complètement par les Lameth de 1577 à 1614, période qui constitue l'essentiel de l'aspect actuel du château et à laquelle sont notamment liés Pierre de Lameth et sa femme Catherine du Plessis. L'aile septentrionale, qui forme le corps de logis principal, se compose de deux bâtiments ; l'élément le plus au nord est plus bas et provient de la reconstruction menée sous Adrien de Hénencourt, où subsistent des fenêtres à meneaux d'origine. À l'extrémité nord, l'ensemble se termine par une tourelle d'escalier, un pavillon carré établi sur la base d'une grosse tour ronde et un autre pavillon en encorbellement sur une base plus petite. Une troisième aile, située au nord, a été démolie en 1809 en raison de sa vétusté, et jusque vers 1819 des dépendances basses bordaient encore le côté ouest du quadrilatère en s'appuyant sur la tour octogonale ; seul le côté donnant sur l'Oise paraît n'avoir pas été bâti, mais il était probablement défendu par un rempart. L'alignement des constructions primitives se situe en retrait par rapport à l'alignement du XVIIe siècle, plaçant ainsi les anciennes tours en position de flanquement, et la fouille lors de la construction du bâtiment neuf a mis au jour des pierres d'attente. Derrière ses douves et ses tours, le logis et la cour formaient un ensemble clos et fortifié, positionné près de l'Oise, voie des invasions et frontière entre l'Île-de-France et la Picardie. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 29 décembre 1978.

Liens externes