Château Peychotte à Mérignac en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style néo-classique et palladien

Château Peychotte

  • Rue Fontaine-d'Arlac
  • 33700 Mérignac
Château Peychotte
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Château Peychotte
Château Peychotte
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Château Peychotte
Château Peychotte
Château Peychotte
Château Peychotte
Château Peychotte
Crédit photo : Patrick.charpiat - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1720
Acquisition par Mendès
1768
Vente à Peixotto
1785-1790
Construction du château
1810
Rachat par Rodrigues-Henriquez
1827
Expériences agricoles
1940-1944
Occupation allemande
1983
Classement historique
1990
Rachat par Mérignac
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Château Peychotte, dit aussi Maison Carrée d'Arlac (cad. CP 372) : classement par arrêté du 21 mars 1983

Personnages clés

Samuel Charles Peixotto Banquier portugais et propriétaire initial du château.
Jean-Baptiste Dufart Architecte ayant conçu les plans du château Peychotte.
François Mendès Ancien propriétaire du domaine d'Arlac.
Élie Gintrac Professeur et propriétaire ayant mené des expériences agricoles dans le domaine.
Madame Goudal Propriétaire ayant installé un hôpital militaire pendant la Première Guerre mondiale.

Origine et histoire du Château Peychotte

Le château Peychotte, dit aussi Maison Carrée d'Arlac, est une ancienne folie néoclassique située à Mérignac, en Gironde. Construit pour le banquier portugais Samuel Charles Peixotto (nom francisé en Peixotte ou Peychotte), l'édifice a été érigé à la fin du XVIIIe siècle ; les sources indiquent des dates de construction variant entre 1785-1789 et 1788-1790. Les plans sont attribués à Jean-Baptiste Dufart, élève et collaborateur de Louis, tandis que certaines notices mentionnent également l'architecte Roche. L'ensemble est représentatif des grandes demeures néo-palladiennes édifiées en périphérie pour la grande bourgeoisie de l'époque.

Le bâtiment se développe sur un plan massé et repose sur une composition centrée autour d'un grand salon en rotonde, couvert par une coupole basse ornée d'une vaste composition picturale empruntant à l'agriculture, au commerce et à la navigation, œuvre que l'on peut éventuellement attribuer au peintre Antonio Gonzalez. Le salon s'ouvre sur le parc par trois portes-fenêtres, et une galerie circulaire au niveau supérieur, destinée aux musiciens, surplombe cet espace. Les chambres de l'étage sont desservies par un escalier dérobé, discrètement logé dans la liaison entre le cercle du salon et le rectangle du vestibule.

La façade sud se distingue par une colonnade corinthienne semi-circulaire qui domine un escalier monumental aux marches convexes, tandis que la façade nord reste plus austère. Le domaine, qui s'étendait sur un parc paysager longtemps presque intact, a été largement entamé et dénaturé par l'urbanisation immobilière à partir des dernières décennies du XXe siècle.

Sur le plan historique, le domaine d'Arlac avait été acquis en 1720 par François Mendès, puis vendu en 1768 à Samuel Charles Peixotto. Après des spéculations immobilières qui ruinèrent en grande partie Peixotto, des membres de la famille Rodrigues-Henriquez rachètent le bien aux enchères en 1810. En 1827, le professeur Élie Gintrac devient propriétaire et s'y livre à des expériences agricoles, notamment autour de l'élevage des vers à soie, et aménage un vivarium destiné à la collecte de venins de serpents.

Le domaine change une nouvelle fois de mains entre 1891 et 1941 ; pendant la Première Guerre mondiale, Madame Goudal y installe un hôpital militaire. Le château est occupé par les forces allemandes de 1940 à 1944. En 1962, un promoteur immobilier acquiert la propriété et laisse la maison à l'abandon. Classé monument historique le 21 mars 1983, le site est finalement racheté en 1990 par la ville de Mérignac pour un franc symbolique à la S.C.I. Peychotte - Les jardins de Saint-Augustin. La commune, la DRAC, le Conseil général et la région Aquitaine ont financé d'importantes restaurations.

La ville prévoit d'ouvrir la Maison des arts dans le château au début de 2027. Enfin, la Maison carrée d'Arlac a été évoquée comme source d'inspiration possible pour d'autres édifices néo-classiques, tels que le château de Rastignac en Dordogne et, plus largement, la Maison-Blanche à Washington.

Liens externes