Château royal de Choisy-le-Roi dans le Val-de-Marne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château royal de Choisy-le-Roi

  • Allée de Bourgogne
  • 94600 Choisy-le-Roi
Château royal de Choisy-le-Roi
Château royal de Choisy-le-Roi
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Crédit photo : Parisette - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Deux pavillons d'époque Louis XV : inscription par arrêté du 2 mai 1927, modifié par arrêté d'inscription du 3 novembre 2020

Origine et histoire du Château royal de Choisy-le-Roi

Le château de Choisy, situé au bord de la Seine à Choisy‑le‑Roi, fut une résidence royale occupée notamment par la Grande Mademoiselle, le Grand Dauphin et Louis XV. Deux pavillons d’époque Louis‑XV sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 2 mai 1927, modification par arrêté du 3 novembre 2020. Après la Révolution, le château tomba en ruine et n’existe aujourd’hui pratiquement plus.

Entre 1678 et 1686, la Grande Mademoiselle acheta la « maison de plaisance » de Choisy pour 40 000 livres et fit édifier un château sur des plans de Jacques IV Gabriel. Le fronton sculpté et la décoration intérieure furent réalisés par Étienne Le Hongre et Charles de La Fosse ; ce dernier devaient peindre le plafond de la galerie, mais le projet resta inachevé et le plafond demeura blanc. Le site, connu par des gravures de Mariette, Pérelle et Aveline, donna lieu à des aménagements paysagers confiés à André Le Nôtre, qui critiqua le caractère « sinistre » du lieu et conseilla d’abattre le peu de bois existant ; la princesse préféra néanmoins conserver ces couvertures afin de voir la circulation fluviale depuis ses appartements.

Le parterre principal s’ouvrait sur la Seine et utilisait une perspective destinée à en accroître visuellement les dimensions ; le fleuve n’était toutefois vraiment visible que depuis la galerie du premier étage. Un second parterre, plus vaste et disposé au sud, était perceptible depuis le Grand Cabinet et comportait des bandes fleuries prisées à l’époque. À l’entrée du domaine la princesse fit bâtir une orangerie monumentale, exposée au sud, flanquée de galeries de treillage et centrée sur un bassin circulaire, avec des appartements attenants. Le domaine comprenait aussi bosquets, goulottes et grandes salles de verdure, dont la salle de l’Octogone et la salle des Marronniers, organisées autour d’allées rectilignes.

Le traitement des niveaux sur un site assez plat imposa des terrassements, comme le vertugadin, point d’où l’on découvrait de beaux points de vue sur la Seine et les domaines voisins. À sa mort en 1693, la Grande Mademoiselle légua Choisy au Grand Dauphin, qui l’échangea contre Meudon au profit d’Anne de Souvré ; la famille Le Tellier y fit ensuite sa résidence familiale. En 1716, Marie‑Anne de Bourbon, princesse douairière de Conti, fit prolonger le château d’une aile sur le jardin ; à son décès en 1739 son héritier vendit l’ensemble, mobilier compris, à Louis XV.

Louis XV entreprit d’importants embellissements, confiés à Jacques‑Ange Gabriel, qui doublèrent la profondeur du corps central et ajoutèrent une salle de spectacles, des écuries, une nouvelle orangerie et un pavillon des bains. En 1754 fut élevé le Petit Château, maison particulière du roi, équipée d’une « table volante » mécanique. Des artistes et artisans tels que Desportes, Oudry et Jean‑Jacques Bachelier participèrent aux décors, tandis que Gabriel reconstruisait également l’église paroissiale de Choisy. Le marquis de Marigny commanda à Christophe‑Gabriel Allegrain une Vénus pour Choisy, œuvre admirée par Diderot et offerte en 1772 par Louis XV à madame du Barry.

Madame de Pompadour séjourna fréquemment à Choisy et eut un appartement au premier étage au‑dessus de celui du roi ; des descriptions d’archives évoquent des soupers raffinés qui contribuèrent à l’évolution des pratiques gastronomiques. Les serres de Choisy firent connaître l’ananas en France. Sous Louis XVI, la résidence fut de moins en moins utilisée, puis démeublée sur ordre en 1787 ; pendant la Révolution le château devint bien national et les décors intérieurs furent en grande partie dispersés, semble‑t‑il sous l’Empire.

Au XIXe et XXe siècle, les bâtiments abandonnés furent partiellement détruits lors de l’installation du chemin de fer d’Orléans en 1839 ; les communs de Gabriel furent exploités par la faïencerie Boulenger jusqu’à la fermeture de l’entreprise, puis les derniers vestiges disparurent dans les années 1960. Georges Poisson retrouva des éléments du Petit Château et proposa leur transfert au parc de Sceaux, proposition finalement abandonnée par la municipalité, qui laissa place à un grand projet d’urbanisme; la ville moderne édifiée dans les années 1960 a contribué à rendre illisible le site historique.

Il subsiste quelques vestiges : les deux pavillons d’entrée encadrant un saut‑de‑loup et bordés d’un fossé sec, un mur semi‑circulaire surmonté de vases (classés MH), ainsi que l’église réhabilitée par Gabriel, devenue la cathédrale Saint‑Louis‑et‑Saint‑Nicolas, qui conserve au chevet un pavillon royal d’accès et les loges du roi et de la reine ouvrant sur le chœur. De nombreux inventaires, meubles, tableaux et objets d’art issus du château sont connus ou réapparaissent sur le marché, et la rampe en fer forgé de l’escalier se trouve au Musée Le Secq des Tournelles à Rouen. L’aspect du château sous Louis XV est aujourd’hui reconstitué grâce à des restitutions en 3D. Selon Jean Aubert, la comptine « Nous n’irons plus au bois » aurait été créée dans le parc du château.

Liens externes