Patrimoine classé
En totalité, l'ensemble des bâtiments de la basse-cour (granges, écuries, grenier, boulangerie, étable), du chenil avec sa grille et de la grange, de la fuie, de la chapelle Notre-Dame de Lorette et de l'ancienne tour de défense ; les façades et toitures du grand corps de logis avec son pavillon ouest, ainsi que l'aile ouest du château ; les pièces situées respectivement au rez-de-chaussée et au premier étage, avec leurs volumes, leurs structures et leurs décors, à savoir : le grand salon (avec sa cheminée et son trumeau) et la salle à manger (avec son poêle encadré de colonnes) y compris leur sas de communication ; la chambre « toscane » (avec son sas d'entrée et sa cheminée), la chambre « au portique » (avec ses colonnes, sa cheminée et son trumeau) et la chambre « au pelte » (avec sa cheminée et son trumeau), y compris la garde-robe et le passage les reliant (cad. AD 78, 83, 84), selon l'emprise indiquée par un trait rouge sur l'extrait de plan cadastral annexé à l'arrêté : inscription par arrêté du 12 avril 2016
Personnages clés
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| Louis-Anselme-François Pasqueraye du Rouzay |
Seigneur de Saint-Jean-des-Mauvrets, officier de cavalerie et chevalier de Saint-Louis. |
| Pierre-Louis David |
Sculpteur ornemaniste à Angers, auteur des bas-reliefs de la façade. |
| Charles X |
Roi de France ayant accordé le majorat et le titre de comte à Louis-Anselme-François Pasqueraye du Rouzay. |
| Roger-Marie-Charles de Terves |
Ancien officier de cavalerie dans l'armée pontificale, propriétaire du château en 1890. |
Origine et histoire
Le château de Saint‑Jean, auparavant appelé château d'Olonnes, est situé sur la commune de Saint‑Jean‑des‑Mauvrets (Maine‑et‑Loire) ; ses bâtiments couvrent des périodes allant du XVIe au XIXe siècle. La seigneurie formait dès le début du XIIe siècle une châtellenie rattachée à la baronnie de Briançon. Les constructions comprennent le château proprement dit, les communs et dépendances, une fuie, une ancienne tour de défense et la chapelle Notre‑Dame de Lorette. Au XVIIIe siècle, l'ensemble était encore entouré de larges douves, de fossés, d'un pont‑levis en ruine et d'un grand enclos de murs, et le châtelain exerçait haute, moyenne et basse justice. Le corps principal, daté de 1806, témoigne d'un parti architectural classique précoce du XIXe siècle angevin et les intérieurs comportent des pièces décorées sur commande par la famille Pasqueraye du Rouzay, ainsi que du mobilier Directoire et Empire. Le château fit par ailleurs l'objet d'une reconstruction au début du XIXe siècle et la façade est ornée de bas‑reliefs attribués à Pierre‑Louis David, sculpteur ornemaniste à Angers. Louis‑Anselme‑François Pasqueraye du Rouzay était seigneur de Saint‑Jean‑des‑Mauvrets en 1789 ; officier de cavalerie et chevalier de Saint‑Louis, il bénéficia par lettres patentes du 6 juillet 1826 d'un majorat institué par le roi Charles X, auquel fut attaché le titre de comte. Une grande partie du château et de son domaine est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 12 avril 2016. Dans le parc, M. du Rouzay fit élever au XIXe siècle deux petits dolmens pseudo‑mégalithiques qui ont parfois trompé des archéologues étrangers. Le parc accueille aujourd'hui le Golf d'Angers et le Domaine de Saint‑Jean. À partir de 1440, la seigneurie passa successivement entre plusieurs propriétaires : Juliette de la Rochefoucould (1440), Jean de Châteaubriant (1442), Jean d'Ingrandes (1488), Suzanne de Montausier (1598), puis, de 1601 à 1635, le comte Jean de Maillé de la Tour‑Landry, suivi d'autres membres de la maison de Maillé de la Tour‑Landry (Louis, André, Charles‑André). Au XVIIIe siècle et au cours des siècles suivants, la propriété revint à la famille Pasqueraye du Rouzay (Pierre en 1742, Anselme‑Étienne, Louis‑Anselme‑François en 1785, Louis‑Emmanuel en 1839), puis passa en 1890 à Roger‑Marie‑Charles de Terves (1838‑1916), époux de Louise Pasqueraye du Rouzay, ancien officier de cavalerie dans l'armée pontificale (1860‑1869) et attaché à l'état‑major du général de Lamoricière, père de la comtesse d'Olonne (1872‑1956), et plus récemment à la comtesse de Carcaradec (1924‑2011), née Anne de Dampierre d'Olonne.