Château Saint-Simon, appelé aussi de Candie à Toulouse en Haute-Garonne

Château Saint-Simon, appelé aussi de Candie

  • 31100 Toulouse
Château Saint-Simon, appelé aussi de Candie
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Château Saint-Simon, appelé aussi de Candie
Château Saint-Simon, appelé aussi de Candie
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Château Saint-Simon, appelé aussi de Candie
Château Saint-Simon, appelé aussi de Candie
Crédit photo : Elizloison - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Château en totalité (cad. BC 8) : inscription par arrêté du 14 septembre 2001

Origine et histoire

Le château Saint-Simon, également appelé château de Candie, est une maison forte située à Toulouse dont l'essentiel des élévations date des XIIIe et XIVe siècles, avec des remaniements aux XVIIe et siècles suivants. Bien conservé, il constitue un témoignage important du patrimoine médiéval toulousain : maçonneries, joints, enduits et ouvrages protégés par des maçonneries reflètent l'art de bâtir en pays toulousain entre le XIIIe et le XVIIe siècle. Il se trouve au 17 chemin de la Saudrune, dans le quartier historique de Saint-Simon ; depuis 1848, à la suite d'un démembrement administratif, sa localisation a parfois été rattachée à Lafourguette. Construit pour la famille Ysalguier, seigneurs de Saint-Simon et puissants marchands toulousains, le domaine formait à l'époque médiévale une seigneurie étendue d'environ 500 arpents, comprenant des terres sur Toulouse, Portet-sur-Garonne et Cugnaux, et disposant du droit de haute justice. Le château était alors une vaste bâtisse carrée percée de meurtrières et entourée, au sud et à l'est, de fossés alimentés par le ruisseau du Roussimort ; une église proche desservait la paroisse et les habitants. En 1498 la seigneurie fut vendue à Jean Laysani, puis passa, vers 1540, à Mariet d'Angilbaut de Chabanès ; au XVIIe siècle la seigneurie fut partagée entre plusieurs familles avant d'être réunie au milieu du XVIIIe siècle par Jean-François‑Marie Candie, qui entreprit la valorisation agricole du domaine. Lorsque l'archevêque de Toulouse déplaça l'église au cœur du village de Saint-Simon, Jean‑François‑Marie Candie s'opposa d'abord au transfert des objets liturgiques avant d'y renoncer quelques années plus tard. La Révolution supprima les droits seigneuriaux sans entraîner la disparition du domaine des mains de la famille Candie, qui conserva et développa terres, vignes et bâtiments ; en 1796 François Candie acquit l'ancienne église paroissiale devenue bien national. Le domaine resta dans la famille puis passa à Mme Bary et à son fils Jean‑Louis‑Eugène Bary, qui vendit l'ensemble à la mairie de Toulouse en 1976 ; la régie agricole municipale y poursuit l'exploitation agricole et viticole. Le château a bénéficié de travaux de recherche, de restauration et de préservation conduits par la mairie, le bureau du Patrimoine et des équipes universitaires locales, et il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 2001. Le bâtiment principal est de plan carré ; il était flanqué au nord‑est d'une tour carrée et portait des échauguettes aux autres angles, dont celle du sud‑ouest a disparu. Au XVIIe siècle, le château perdit sa vocation défensive et des fenêtres à croisée en pierre, aux meneaux sculptés d'une rosace, furent percées à l'étage. La porte de la façade sud présente un arc ogival gothique à double rouleau en briques dont la clé de voûte en pierre, martelée, portait probablement les armes des Ysalguier. Dans la cour intérieure, le mur sud conserve des traces de fenêtres gothiques ; le vestibule s'ouvre sur une salle voûtée en croisées d'ogives dont les nervures retombent sur des culots sculptés de têtes de femmes. La chapelle du château, dédiée à Notre‑Dame‑de‑Pitié, abrita la paroisse jusqu'en 1775 ; un bas‑relief du dernier quart du XIVe siècle représentant le Christ au tombeau, aujourd'hui déposé au musée des Augustins depuis 1978, a été remplacé par une copie, et l'église conservait une Pietà de la fin du XVe ou du XVIe siècle. Le domaine conserve par ailleurs des bâtiments d'origine médiévale, des vignobles, des moulins, des aménagements aquatiques et des espaces verts. Inscrit au titre des sites le 22 octobre 1942 sur une superficie de 18,68 hectares, le domaine et le château font l'objet de protections complémentaires, le château lui‑même étant inscrit au titre des monuments historiques en 2001 ; la municipalité demeure propriétaire. La régie agricole municipale, créée après l'acquisition communale en 1976 et forte d'une importante surface d'exploitation, gère aujourd'hui des vergers, des vignes et les installations vinicoles hébergées au château ; les vins produits sous l'appellation comté‑tolosan sont élaborés sur place et la production atteint environ 30 000 bouteilles. Le domaine accueille aussi des ruches au pied du pigeonnier et des initiatives locales telles que un drive fermier hebdomadaire et une AMAP, contribuant à son rôle agricole et culturel pour la ville.

Liens externes