Période
XIe siècle, XIIIe siècle, XVIe siècle, XIXe siècle
Patrimoine classé
L'ensemble du bâti historique du château, à savoir les deux ailes de bâtiments entourant la cour : château, communs et manoir avec la terrasse sur laquelle ils sont situés , avec la motte et les ruines, ainsi que le portail et la maison du régisseur, tel que délimité sur le plan annexé à l'arrêté (bâti en vert, terrasse et motte en jaune), situé avenue du parc (cad. AB 139) : inscription par arrêté du 9 mai 2017
Origine et histoire
Le château de Clères se dresse sur la commune de Clères, avenue du Parc, dans le département de la Seine‑Maritime en Normandie. Il occupe un site occupé depuis le haut Moyen Âge, où subsistent des ruines sur une motte correspondant au premier château des Xe‑XIe siècles. L'organisation de l'enclos seigneurial, autrefois entouré de douves, conserve un front défensif au nord constitué d'un ensemble de dépendances dont les parties les plus anciennes datent du XIIIe siècle. Le logis et la galerie adjacente relèvent des aménagements des XVe‑XVIe siècles, avec des reprises et un rhabillage des dépendances côté cour. Berceau de la famille de Clères, le domaine passa ensuite aux Fontaine‑Martel, puis aux Béthune‑Charost et enfin aux Galard de Béarn. Partiellement démoli puis confisqué en 1418 par Henri V après la bataille d'Azincourt, il fut reconstruit à la fin du XVe siècle puis au XVIe siècle. Le château reçut en 1563 le roi Charles IX, et, pendant les guerres de religion, Jacques de Clères y accueillit le roi Henri IV en 1590 et 1592. En 1621 la seigneurie fut transmise par mariage aux Fontaine‑Martel; ces derniers, partisans de la Fronde, subirent la prise du château de Clérel par les troupes royales en 1649. La propriété demeura dans la descendance jusqu'à l'alliance avec les Béthune‑Charost, puis, en 1837, elle échoit aux Galard de Béarn. Au milieu du XIXe siècle, Hector de Galard, prince de Béarn, fit transformer et agrandir l'ensemble avec l'architecte Henri Parent et le sculpteur Foucher, donnant au bâtiment un aspect néo‑gothique après la démolition de l'aile sud ; le parc fut redessiné par le paysagiste Bussigny. Le château fut endommagé pendant la Première Guerre mondiale; après le conflit il fut acquis par l'ornithologiste Jean Delacour (1890‑1985), qui transforma le parc en jardin zoologique. De 1966 à 1989 le domaine appartint au Muséum d'histoire naturelle, puis il fut racheté par le conseil départemental de la Seine‑Maritime. Bâti en pierres, silex et grès, l'ensemble comprend le château, les communs et le manoir entourant la cour, la terrasse qui les porte, la motte et ses ruines, ainsi que le portail et la maison du régisseur. Cet ensemble bâti historique est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 9 mai 2017, selon la délimitation figurant sur le plan annexé à l'arrêté.
