Château à Caylus dans le Tarn-et-Garonne

Château

  • 82160 Caylus
Château
Château
Crédit photo : Krzysztof Golik - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XIXe siècle, XXe siècle

Patrimoine classé

Château, tel que délimité en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : la tour en totalité (cad. AB 137) ; les façades et toitures du château Neuf, et en totalité son rez-de-chaussée ainsi que la chapelle situés sur la parcelle n°140 ; les façades et toitures de la maison dite pavillon Gauléjac (cad. AB 134) ; le parc, ses aménagements avec les murs de clôture et de soutènement ainsi que le sol et le sous-sol des parcelles d'assiette (cad. AB 135, 136, 138, 139, 140, 141) : inscription par arrêté du 29 décembre 2016

Origine et histoire

Le château de Caylus est un ancien château-fort situé à Rouairoux, dans le Tarn (Occitanie). La première mention du castrum de Caylus date de 1176 et un inventaire de 1351 décrit alors une tour carrée avec escalier en vis, une tour ronde, deux salles, deux chambres, une chapelle et une enceinte. Aujourd'hui ne subsistent que les deux premiers niveaux de la tour carrée. Le château a été reconstruit à partir de 1893 par l'architecte Paul Gout selon un parti néo-médiéval, avec tours d'angle, fenêtres à meneaux et hautes toitures ; les salles du rez-de-chaussée conservent leurs décors intérieurs. Vers 1911, l'ancienne chapelle a été refaite, probablement en réutilisant une partie des murs, et un parc paysager a été créé en s'appuyant sur les terrasses des anciennes fortifications. Probablement élevé au XVe siècle, le château représente le noyau historique du village de Rouairoux. Dès sa construction, il semble appartenir à la famille de Bernon (ou de Vernon) : Nicolas de Bernon est cité seigneur de Caylus dans la première moitié du XVe siècle et il transmet l'office royal de forestier d'Angles‑du‑Tarn à son fils Jean. Par mariage en 1538, le domaine passe en dot à Étienne de Caylus (ou Cailus) et la seigneurie, d'abord dépendante du comté de Castres, comprend de nombreuses terres jusqu'au village de Sauveterre. La seigneurie est élevée au rang de baronnie en janvier 1680 au profit de Jean de Caylus, puis devient un marquisat ; le marquis Joseph‑François de Caylus obtient le droit de donner son nom au village en août 1749, que celui‑ci retrouve toutefois sous le nom de Rouairoux en 1802. Au début du XIXe siècle, Pierre Antoine Louis Euremond Poumayrac de Masredon (1770‑1851) acquiert le château et devient maire du village ; la propriété passe ensuite entre différentes mains. L’écu de la famille de Bernon se blasonne de gueules au chevron d'or accompagné de trois étoiles d'or et d'un croissant d'argent en chef, tandis que les armes de la famille de Caylus sont d'or au léopard lionné de gueules accompagné de seize étoiles de même en orle. Sur le plan architectural, le château présente un grand corps de logis de quatre étages orienté à l'ouest, flanqué d'une puissante tour carrée à l'angle sud‑ouest qui peut s'apparenter à un donjon. Une aile en équerre de trois étages part de l'angle nord‑est du corps de logis et comporte une tourelle d'angle circulaire remaniée au XIXe siècle, avec de faux mâchicoulis décoratifs. Des fenêtres à meneaux, percées à la Renaissance, et des toitures en ardoise complètent l'ensemble, qui s'ouvre sur une cour d'honneur agrémentée d'une petite fontaine. En 2018, des fouilles archéologiques réalisées dans le cadre de travaux ont mis au jour des murs d'origines médiévales dont l'état n'autorise pas à préciser la fonction (habitat ou soutènement) ; des traces de tuiles indiquent également la présence de bâtis anciens datant du Ve siècle, confirmant l'intérêt des vestiges enfouis sous la motte castrale.

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