Origine et histoire du Cloître de la cathédrale
Le cloître, aménagé au XVe siècle, relie la cathédrale au réfectoire des chanoines. En 1450, le cardinal de Varembron entreprit sa reconstruction pour remplacer un cloître plus ancien mentionné en 1211 ; il mourut l'année suivante. Jean Vallery-Radot attribua ensuite l'édifice à son successeur, le cardinal d'Estouteville, attribution confortée par les armoiries de ce dernier sur les clés de voûte de la galerie occidentale, considérée comme la plus ancienne. Le cloître paraît avoir été commencé après la restauration de la tour de l'église Notre-Dame, achevée en 1477. Un acte du 1er janvier 1482 montre que le duc de Savoie autorisa le chanoine Amédée Gavit à employer des ressources de la mense épiscopale pour la construction, et le testament du cardinal d'Estouteville du 14 janvier 1483 indique que les travaux de la cathédrale étaient alors terminés afin de permettre l'achèvement du cloître. Les travaux furent menés à leur terme sous l'épiscopat d'Étienne Morel (1483-1499). Le cloître a été classé au titre des monuments historiques en 1899. Lors des campagnes de restauration menées entre 1960 et 1976, un accès à la crypte a été réalisé depuis le cloître, dans le cadre du dégagement et de la remise en état de l'ensemble cathédral. Le cloître conserve ainsi un rôle de liaison fonctionnel et patrimonial entre la cathédrale et les bâtiments canoniaux, témoignant des réaménagements successifs du site.