Couvent de la Visitation de Nantes en Loire-Atlantique

Patrimoine classé Patrimoine religieux Couvent

Couvent de la Visitation de Nantes

  • 108 Rue Gambetta
  • 44000 Nantes
Couvent de la Visitation de Nantes
Couvent de la Visitation de Nantes
Couvent de la Visitation de Nantes
Couvent de la Visitation de Nantes
Couvent de la Visitation de Nantes
Couvent de la Visitation de Nantes
Couvent de la Visitation de Nantes
Crédit photo : Selbymay - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

La porte d'entrée et le cloître : inscription par arrêté du 21 décembre 1925

Origine et histoire du Couvent de la Visitation

Ancien couvent de visitandines, la Visitation se situe 108, rue Gambetta à Nantes, derrière le musée des beaux-arts et à proximité de l'église Saint-Clément, des cours Saint-Pierre et Saint-André et de la place Maréchal-Foch. L'entrée et le cloître ont été inscrits au titre des monuments historiques le 21 décembre 1925. L'ordre de la Visitation Sainte-Marie, fondé à Annecy en 1610 par François de Sales et Jeanne de Chantal, connut une rapide expansion ; la maison de Nantes, émanation de l'établissement de Moulins, fut la 39e de l'ordre. Au début du XVIIe siècle, la propriété appelée La Mironnière, située à l'est de la ville intra-muros, fut acquise par l'ordre en 1633, qui y fit édifier un couvent formé de quatre bâtiments autour d'un cloître. Confisqué pendant la Révolution française, le couvent fut transformé en hôpital, établissement où René Laennec fit ses premiers pas de chirurgien. En 1842, une caserne dite « caserne Bedeau » fut construite dans l'enclos ; elle hébergea un régiment d'infanterie jusqu'à son transfert vers la fin du XIXe siècle. Pour accueillir un régiment d'artillerie, la municipalité signa une convention avec le ministère de la Guerre en 1909, et les premiers éléments du 51e régiment d'artillerie s'y installèrent dès décembre 1910 ; de nouveaux bâtiments furent élevés et achevés à la fin de la Première Guerre mondiale. En 1911, un échange entre la ville et l'État porta sur l'ensemble « Visitation-Bedeau » et le château des Ducs de Bretagne. À la fin des années 1970, l'ancien cloître servit de mess à la garnison. Cédé en 2010 au promoteur nantais CISF Invest, l'ensemble fut transformé en 2013 en résidence pour personnes âgées, « Les jardins d'Arcadie », comprenant 88 logements. Entre 1690 et 1792, la communauté fut dirigée par une succession de supérieures dont on relève notamment Marie-Louise Laubier de La Chaussée, Renée-Louise Priou, Françoise-Angélique de Sesmaisons de Tréambert, Marie-Constance d'Espinose, Marie-Julienne Guilbaud, Hélène-Rosalie de Bruc de Montplaisir, Céleste Le Ray, Françoise-Élisabeth de La Chapelle-Moineau, Claude-Marie de Bruc de Montplaisir et Sophie-Félicité de Bruc de Montplaisir. Le site abrite plusieurs objets protégés au titre des monuments historiques : des statues en bois peint représentant la Vierge à l'Enfant (datées entre le XVe siècle et le premier quart du XVIIe siècle, classées depuis le 10 octobre 1964), deux chapes de soie du XVIIIe siècle (classées respectivement le 30 janvier 1964 et le 10 août 1964, l'une présentant des fleurs rouges et une broderie d'or), ainsi que deux peintures monumentales sur plâtre situées dans les chapelles latérales — Le Couronnement de la Vierge et une composition représentant saint François de Sales et sainte Jeanne de Chantal — réalisées en 1863-1864 par Jules-Élie Delaunay et classées le 25 février 1983.

Liens externes