Couvent de la Visitation-Sainte-Marie d'Amiens dans la Somme

Patrimoine classé Patrimoine religieux Couvent

Couvent de la Visitation-Sainte-Marie d'Amiens

  • 61 Rue Saint-Fuscien 
  • 80000 Amiens
Couvent de la Visitation-Sainte-Marie dAmiens
Couvent de la Visitation-Sainte-Marie dAmiens
Couvent de la Visitation-Sainte-Marie dAmiens
Couvent de la Visitation-Sainte-Marie dAmiens
Couvent de la Visitation-Sainte-Marie dAmiens
Couvent de la Visitation-Sainte-Marie dAmiens
Couvent de la Visitation-Sainte-Marie dAmiens
Couvent de la Visitation-Sainte-Marie dAmiens
Couvent de la Visitation-Sainte-Marie dAmiens
Couvent de la Visitation-Sainte-Marie dAmiens
Couvent de la Visitation-Sainte-Marie dAmiens
Couvent de la Visitation-Sainte-Marie dAmiens
Crédit photo : Cinqcents - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété du département ; propriété de l'Etat

Période

XIXe siècle

Patrimoine classé

Tous les bâtiments, façades et toitures, du couvent, dont la chapelle, le cloître et ses galeries, l'oratoire dédié à la Vierge Marie en son centre, en totalité, et l'emprise foncière des sols du parc en totalité (cad. EI 228, 236 à 238) : inscription par arrêté du 16 juillet 2009

Origine et histoire du Couvent de la Visitation-Sainte-Marie

Le couvent de la Visitation-Sainte-Marie, situé rue Saint-Fuscien à Amiens, est l'unique ensemble des trois couvents construits par l'architecte Jean Herbault à avoir subsisté dans son intégralité et avec peu de remaniements. Conçu pour l'ordre de la Visitation, l'ensemble bâti et ses espaces conservent les dispositions qui ont accueilli les religieuses et témoignent de la qualité de l'architecture de Herbault, notamment de la chapelle et de son décor, ainsi que du contexte du XIXe siècle amiénois marqué par l'essor du quartier d'Henriville. Les visitandines achètent le terrain et des bâtiments anciens en 1839 ; la construction du nouveau couvent s'étend de 1839 à 1841, selon les plans de Jean Herbault et par les entrepreneurs Vast et Tattegrain, sur un plan en L bordé à l'ouest d'une pépinière et à l'est d'un vaste parc à l'anglaise. En 1844, la communauté acquiert une partie du lotissement voisin, la Cité Sainte-Marie, afin d'installer une ferme et d'agrandir le parc, d'après des plans de l'architecte Moitié. Entre 1848 et 1856, le couvent est agrandi à l'est pour y créer un pensionnat, complété par de nouveaux travaux entre 1860 et 1865 ; à la même période sont construits un mur de clôture (1856-1857) et une maison pour le jardinier (1858), et une infirmerie est édifiée rue Saint-Fuscien. Une annotation sur une vue cavalière signale ensuite la vente de terrains au sud en 1893, et la répartition des bâtiments au début du XXe siècle est connue par une affiche de vente de 1908. La loi de 1904 entraînant la suppression des congrégations oblige les religieuses à s'exiler en Belgique. En 1908, l'évêché d'Amiens acquiert le site qui devient alors le grand séminaire ; pendant la Première Guerre mondiale puis en 1939-1940, les bâtiments sont transformés à plusieurs reprises en hôpital militaire, les séminaristes étant évacués ou relogés temporairement. D'importants travaux sont menés de 1955 à 1969 sous la conduite de l'architecte Antoine, portant notamment sur la toiture, les installations électriques, les sanitaires et l'équipement des chambres. Après une baisse progressive des effectifs, le grand séminaire ferme en octobre 1962 et les derniers séminaristes terminent leurs études ailleurs. Des travaux de restauration débutent en 1975 sous la direction de l'architecte en chef Claude Aureau ; les Archives départementales de la Somme s'installent dans les locaux en 1977 et le parc est ouvert au public la même année, la Direction régionale des Affaires culturelles occupant une partie des bâtiments depuis 1986. L'ancien bâtiment de l'infirmerie rue Saint-Fuscien est démoli en 1979. L'ensemble des bâtiments, façades et toitures, la chapelle, le cloître et ses galeries, l'oratoire dédié à la Vierge et le parc ont été protégés au titre des monuments historiques par arrêté du 16 juillet 2009. Le site occupe une vaste parcelle traversante de plus de vingt-deux hectares, délimitée à l'ouest par la rue Saint-Fuscien, à l'est par la rue Vulfran-Warmé et au sud par la rue Legrand-Daussy, et séparée des propriétés voisines par un mur de briques. Le jardin public aménagé dans l'ancien parc conserve des arbres plantés au milieu du XIXe siècle ; il est bordé le long de la rue Vulfran-Warmé par un mur bahut percé de deux portails et comprend une aire de jeux pour enfants. Les bâtiments, en briques et couverts d'ardoises, occupent la partie ouest du terrain et abritent aujourd'hui les services des Archives départementales et une partie de la DRAC ; l'accès principal se fait rue Saint-Fuscien par un portail et une porte piétonne encastrés dans une grille en fer forgé fixée sur un mur bahut. La cour d'entrée est bordée à l'est par des bâtiments à étage de cinq travées qui encadrent la chapelle et, au sud, par un bâtiment de sept travées percé en son centre d'un passage cocher donnant sur la cour des Provisions ; un autre passage cocher, au sud de cette cour, ouvre sur le jardin de l'infirmerie. Depuis la cour des Provisions, deux portes donnent accès à la galerie du cloître, aujourd'hui vitrée, qui dessert les salles du rez-de-chaussée, notamment la salle de lecture des archives aménagée dans l'ancien réfectoire ; au nord la galerie communique avec la chapelle et une salle de conférence. Depuis la rue Legrand-Daussy, une porte cochère permet d'entrer dans la cour de l'ancienne ferme dont les bâtiments ferment la cour sur trois côtés ; l'aile prolongeant le bâtiment d'origine, qui ferme le jardin de l'infirmerie à l'est, abrite les espaces de la DRAC. Seul le bâtiment orienté sur le parc compte deux étages de combles aménagés sous un toit à longs pans brisés. La chapelle, en brique et couverte d'ardoise, présente une façade occidentale aveugle couronnée d'un fronton triangulaire et cantonnée de pilastres d'ordre ionique ; de plan en équerre, elle comprend deux nefs perpendiculaires prolongeant le chœur — la nef des religieuses, au sud, communique avec la galerie du cloître, et la nef des fidèles, à l'ouest, est surmontée d'une tribune. Les deux vaisseaux sont couverts d'une voûte en berceau ; la nef des fidèles est dallée de marbre tandis que celle des religieuses est parquetée. Le chœur est couronné par une coupole octopartite sur pendentifs, soutenue par huit colonnes cannelées, et ornée de peintures, le dôme étant revêtu de cuivre.

Liens externes