Couvent de la Visitation dans la Sarthe

Couvent de la Visitation

  • 72000 au Mans
Couvent de la Visitation
Couvent de la Visitation
Couvent de la Visitation
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Couvent de la Visitation
Couvent de la Visitation
Couvent de la Visitation
Couvent de la Visitation
Crédit photo : stephvvv - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété du département

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle : classement par arrêté du 6 mars 1906 ; Les parties suivantes de l'ancien couvent : les façades et les toitures de l'ancien monastère, l'aile Est (ancienne infirmerie) , les terrasses. A l'intérieur : les deux grands escaliers, les galeries du cloître au rez-de-chaussée de l'aile Nord et l'ancien choeur des religieuses au premier étage (cad. CV 167, 168) : classement par arrêté du 11 août 1987 ; Façades et toitures de l'ancien quartier des femmes ; intérieur de l'ancien couvent (à l'exception des parties classées) (cad. CV 167, 168) : inscription par arrêté du 11 août 1987

Origine et histoire

Située au cœur du Mans, sur la place de la République, l'église dite de la Visitation — que le diocèse enregistre parfois comme « chapelle de la Visitation » — dépendait autrefois du couvent des Visitandines, implanté juste derrière l'édifice. Le projet est lancé en 1632 par Mme de la Ferrière, fille du général de Tessé, qui consacre 20 000 livres pour fonder un établissement pour jeunes filles et obtient l'année suivante l'accord de la ville et la bénédiction de l'évêque Charles de Beaumanoir de Lavardin. L'ensemble est construit très rapidement — en sept mois — et la chapelle sert jusqu'en 1737, mais la rapidité des travaux entraîne des désordres : un incendie en 1662 et le tremblement de terre du 6 octobre 1711 fragilisent les bâtiments. En 1713, l'évêque Pierre Rogier du Crévy sollicite sœur Anne-Victoire Pillon ; de retour en 1714, elle dirige la reconstruction du corps de logis, entreprise dès le 6 juin 1714, et, vers 1730, se voit confier la construction de la nouvelle église, consacrée le 22 mars 1737. Après la Révolution, les 33 religieuses encore présentes sont expulsées en 1792 et enfermées, l'enclos et le jardin sont vendus comme biens nationaux ; en 1793 les bâtiments deviennent prison, la guillotine y est déposée en l'an II et, en l'an V (1797), les tribunaux civils et criminels y sont installés. L'église est rendue au culte en 1804, tandis que les autres bâtiments restent affectés au palais de justice et à la maison d'arrêt jusqu'à leur transfert respectif au début des années 1990 et en janvier 2010. En 1858 le Département remet l'église à la ville du Mans, puis l'édifice est restauré entre 1861 et 1865 par l'architecte Darcy ; l'escalier actuel, construit au début des années 1860 par Denis Darcy, compense un dénivelé de trois mètres lié au percement de la rue Gambetta. Classée monument historique le 6 mars 1906, l'église présente un intérieur de style Régence marqué par une vaste coupole centrale qui éclaire deux courts transepts ornés en style Louis XV ; une grande lanterne extérieure, en forme de casque, abrite une quinzaine de petites cloches. L'édifice suit un plan en croix latine d'environ 30 mètres sur 16 ; un dôme de style XVIIIe s'élève à quelque 40 mètres au‑dessus du niveau de la rue. La nef, divisée en quatre travées voûtées d'arête, est éclairée par quatre grandes fenêtres. La chapelle demeure l'élément le plus remarquable du complexe et le seul monument du Mans affirmé de style Louis XV.

Liens externes