Couvent des Augustines de Tréguier en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine religieux Couvent

Couvent des Augustines de Tréguier

  • Rue de la Chalotais
  • 22220 Tréguier
Couvent des Augustines de Tréguier
Couvent des Augustines de Tréguier
Couvent des Augustines de Tréguier
Couvent des Augustines de Tréguier
Couvent des Augustines de Tréguier
Crédit photo : Yodaspirine - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association cultuelle

Période

XIVe siècle, XVe siècle, 2e moitié XVIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Bâtiment conventuel en totalité (aile XIXe siècle) ; façades et toitures des autres bâtiments : a/ reliant le parloir à l'aile XVIIe siècle ; b/ donnant accès à l'aile XVIIe siècle à partir de la rue Gambetta ; sol correspondant aux cours et jardins (cad. AC 174) : inscription par arrêté du 2 juin 1997 - Chapelle de la Madeleine y compris son retable, le choeur des religieuses avec ses stalles et le parloir ; le grand bâtiment du XVIIe siècle en totalité ; la chapelle du cimetière et son décor peint (cad. AC 174) : classement par arrêté du 8 septembre 1999

Origine et histoire du Couvent des Augustines

Un hôtel‑Dieu existe à Tréguier dès le XIIIe siècle et a été fréquenté par saint Yves (1253-1303).
La partie la plus ancienne conservée est l'actuel parloir, contre lequel fut édifiée, dans la seconde moitié du XVe siècle, la chapelle Sainte‑Marie‑Madeleine.
Autour d'une petite cour formant le noyau ancien du couvent subsistent des bâtiments médiévaux : la « salle des passants » surmontée de la salle des malades, qui communiquait avec la chapelle, ainsi que le bâtiment de l'infirmerie adossé à celle‑ci.
En 1654, l'Hôtel‑Dieu, alors en très mauvais état, fut repris par des Augustines hospitalières venues de Quimper, grâce à l'intervention de Pierre de Loz, seigneur de Kergoanton, et de sa femme Françoise de Kergroadez, avec le soutien de l'évêché représenté par Monseigneur Grangier.
Les religieuses commencèrent par restaurer la chapelle Sainte‑Marie‑Madeleine en 1655, comme l'atteste la plaque de fondation dans le chœur, et transformèrent la salle des malades en chœur des sœurs.
La circulation intérieure de la chapelle fut modifiée : la clôture séparant la nef du chœur fut supprimée et un maître‑autel avec un retable monumental fut installé à l'angle formé par la nef et le chœur des religieuses.
Entre 1662 et 1663 fut édifié un grand corps de logis comprenant une galerie de cloître, un réfectoire, un double dortoir, la salle de communauté et le noviciat.
De 1666 à 1669, un nouvel hôpital fut construit dans le prolongement de la chapelle, avec une salle des hommes en 1672 et une salle des femmes en 1695.
La chapelle du jardin, édifiée en 1664, a été reconstruite entre 1814 et 1817.
En 1823 fut ajoutée une aile perpendiculaire au corps de logis du XVIIe siècle pour accueillir un pensionnat de jeunes filles, marquant l'extension de l'action éducative des religieuses.
À la fin de 1852, les bâtiments hospitaliers plus anciens furent démolis pour permettre l'érection d'un nouvel Hôtel‑Dieu, construit entre 1853 et 1856 ; cet hôpital du XIXe siècle a ensuite été converti en résidence.
En 1896, la maison Saint‑Yves, destinée au repos des prêtres, fut réalisée dans le prolongement de l'hôpital du XIXe siècle.
En 1935, une galerie de jonction entre le cloître et l'hôpital fut ajoutée, la construction de 1856 n'étant pas de plain‑pied avec la chapelle et se trouvant décalée vers l'ouest.
Un bâtiment a été désaffecté en 1990 et transformé en hôtel‑restaurant.
Les religieuses quittèrent le monastère en 1996 et la propriété appartient désormais à l'association diocésaine.
L'ensemble a fait l'objet de protections au titre des monuments historiques : en 1997 ont été inscrits l'aile de 1823 ainsi que les façades et toitures des bâtiments reliant le parloir à l'aile du XVIIe siècle et leurs accès depuis la rue Gambetta.
En 1999 ont été classés la chapelle de la Madeleine, le chœur des religieuses, l'aile du XVIIe siècle et la chapelle du cimetière.

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