Couvent des Carmélites de Dieppe en Seine-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine religieux Couvent

Couvent des Carmélites de Dieppe

  • Rue de la Barre
  • 76200 Dieppe
couvent des carmelites de dieppe
Couvent des Carmélites de Dieppe
Couvent des Carmélites de Dieppe
Couvent des Carmélites de Dieppe
Crédit photo : Pradigue - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété d'une société privée

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle, actuellement temple, y compris les sous-sols, et à l'exception de la façade classée ; façade nord et toitures, y compris le clocher, du bâtiment conventuel construit en retour d'équerre avec la chapelle (cad. AC 29, 364) : inscription par arrêté du 16 novembre 1990. Façade principale de la chapelle (cad. AC 29) : classement par arrêté du 10 mai 1995

Origine et histoire du Couvent des Carmélites

L'ancien couvent des Carmélites, situé 69 rue de la Barre à Dieppe (Seine-Maritime), abrite le temple protestant de la ville et appartient à la paroisse membre de l'Église protestante unie de France. La chapelle, élevée au début du XVIIe siècle et reposant sur une crypte semi-enterrée, a été partiellement reconstruite dans la première moitié du XVIIIe siècle. Le bâtiment conventuel date en partie du XVIIe siècle et a lui aussi subi des reconstructions au XVIIIe siècle. Le couvent des Carmes déchaux, fondé en 1615, fut démoli lors du bombardement de 1694 puis reconstruit entre 1735 et 1745. Fermé et désacralisé pendant la Révolution française, le site voit l'ancienne chapelle confiée à la communauté protestante dans les années 1830 (1834–1835) ; elle fut partagée avec des anglicans jusqu'en 1873 avant d'être réservée au culte réformé. La chapelle est construite en pierre, grès et silex. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques le 16 novembre 1990 et la façade principale de l'ancienne chapelle a été classée le 10 mai 1995.

À la Renaissance, Dieppe, cité portuaire commerçante ouverte aux idées humanistes, est rapidement touchée par la Réforme : en 1557 la ville possède une église et l'église Saint-Jacques est transformée en lieu de culte protestant du 16 mai 1562 au 5 août 1563. Un temple, élevé près de l'actuel chemin du Prêche, est en service jusqu'au 28 juin 1685, date de sa fermeture après la révocation de l'édit de Nantes. La famille Duquesne, avec des figures comme Abraham Duquesne et Jean Ribaut, a marqué l'histoire locale. Pendant les guerres de Religion, la ville est prise par les Anglais puis devient une place forte de négociants huguenots. Le culte protestant reprend dès 1792 pendant la Révolution et est organisé en 1803 selon les articles organiques du concordat napoléonien. Au XIXe siècle, le pasteur Jean Réville (1826–1860) contribue au développement de la communauté ; Gilles Castelnau occupe la charge pastorale de 1964 à 1967.

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