Couvent des Clarisses de Roubaix dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine religieux Couvent

Couvent des Clarisses de Roubaix

  • Allée des Clarisses
  • 59100 Roubaix
Couvent des Clarisses de Roubaix
Couvent des Clarisses de Roubaix
Couvent des Clarisses de Roubaix
Couvent des Clarisses de Roubaix
Couvent des Clarisses de Roubaix
Crédit photo : Claudine Lebovic - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1870
Fondation du couvent
4 juillet 1876
Bénédiction de la chapelle
1877
Ouverture de l'école
1901
Apogée du couvent
1903
Expulsion des religieuses
1908
Réouverture de l'école
1923
Retour des Clarisses
2009
Acquisition par la ville
2016
Projet zéro déchet
2019
Projet Saisons Zéro
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le couvent et l'école, en totalité, avec leurs murs de clôture (cad. KY 116, 117) : inscription par arrêté du 30 décembre 2010

Personnages clés

Henri Desclée Industriel à l'initiative de la construction du couvent.
Jean-Baptiste Béthune Architecte belge ayant conçu le couvent.

Origine et histoire du Couvent des Clarisses

Le couvent des Clarisses, situé dans le quartier de l'Épeule à Roubaix, non loin de l'église du Saint-Sépulcre, est un ancien établissement religieux inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 2010, de même que l'ancienne école Sainte-Claire attenante. L'implantation du couvent remonte aux années 1870 : l'industriel Henri Desclée en assure l'initiative et confie le dessin à l'architecte belge Jean-Baptiste Béthune; l'ensemble, comprenant la chapelle dédiée à la Sainte-Trinité, est béni le 4 juillet 1876. Une école de filles est annexée en 1877 et fonctionne avec des sœurs externes; en 1901 l'ensemble accueille plusieurs dizaines de religieuses et près de 400 élèves. Les lois anti-congréganistes de 1903 entraînent l'expulsion des religieuses; les bâtiments sont rachetés et transformés en centre d'œuvres, l'école rouvrant en 1908, puis les Clarisses réinvestissent le couvent en 1923. À partir des années 1970 un lent déclin s'amorce après le départ des sœurs réfugiées, le nombre des moniales chutant de 26 en 1976 à 4 en 2008, date du départ des dernières religieuses; la ville acquiert alors l'ensemble en 2009. En 2016 la municipalité annonce un projet porté sur le « zéro déchet et d'économie circulaire » concernant l'ancienne école et une partie du monastère; en 2019 la Ville lance un appel à projets et, en octobre, le collectif Zerm en partenariat avec l'association Yes We Camp est retenu pour le projet baptisé Saisons Zéro, présenté comme un « laboratoire de la frugalité appliqué » et une « expérience d'intervention alternative sur le patrimoine ». Architectoniquement, le couvent est un édifice néogothique construit en briques rouges, ponctué çà et là d'ornements en briques vernissées noires; il s'inscrit dans un plan quadrangulaire imposant avec une aile coudée et une chapelle coiffée d'un petit clocheton. Une cour longe l'aile ouest et un bâtiment s'y adosse par une vaste véranda contre la façade nord, qui abrite cuisines et réfectoire; le cloître comporte un oratoire et une statue de saint François en son centre. La chapelle de la Sainte-Trinité était inatteignable pour les sœurs cloîtrées, lesquelles disposaient d'une « chapelle » accolée au chœur ; le mobilier comprend un confessionnal, un autel et un calvaire, et des médaillons illustrent des épisodes de la vie de saint François d'Assise, de sainte Claire et de sainte Colette. En 1976 un nouveau maître-autel est installé et les sœurs cloîtrées prennent place dans le chœur de la chapelle. L'école Sainte-Claire, de plan rectangulaire, présente une façade latérale de récréation richement ornée et munie de fers d'ancrage.

Liens externes