Fondation du couvent 1870 (≈ 1870)
Initiative de l'industriel Henri Desclée et début de la construction.
4 juillet 1876
Bénédiction de la chapelle
Bénédiction de la chapelle 4 juillet 1876 (≈ 1876)
La chapelle de la Sainte-Trinité est bénie.
1877
Ouverture de l'école
Ouverture de l'école 1877 (≈ 1877)
Une école de filles est annexée au couvent.
1901
Apogée du couvent
Apogée du couvent 1901 (≈ 1901)
Le couvent accueille plusieurs dizaines de religieuses et près de 400 élèves.
1903
Expulsion des religieuses
Expulsion des religieuses 1903 (≈ 1903)
Les lois anti-congréganistes entraînent l'expulsion des religieuses.
1908
Réouverture de l'école
Réouverture de l'école 1908 (≈ 1908)
L'école rouvre après l'expulsion des religieuses.
1923
Retour des Clarisses
Retour des Clarisses 1923 (≈ 1923)
Les Clarisses réinvestissent le couvent.
2009
Acquisition par la ville
Acquisition par la ville 2009 (≈ 2009)
La ville de Roubaix acquiert l'ensemble du couvent.
2016
Projet zéro déchet
Projet zéro déchet 2016 (≈ 2016)
La municipalité annonce un projet de « zéro déchet et d'économie circulaire ».
2019
Projet Saisons Zéro
Projet Saisons Zéro 2019 (≈ 2019)
Le collectif Zerm et l'association Yes We Camp sont retenus pour le projet Saisons Zéro.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Le couvent et l'école, en totalité, avec leurs murs de clôture (cad. KY 116, 117) : inscription par arrêté du 30 décembre 2010
Personnages clés
Henri Desclée
Industriel à l'initiative de la construction du couvent.
Jean-Baptiste Béthune
Architecte belge ayant conçu le couvent.
Origine et histoire du Couvent des Clarisses
Le couvent des Clarisses, situé dans le quartier de l'Épeule à Roubaix, non loin de l'église du Saint-Sépulcre, est un ancien établissement religieux inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 2010, de même que l'ancienne école Sainte-Claire attenante. L'implantation du couvent remonte aux années 1870 : l'industriel Henri Desclée en assure l'initiative et confie le dessin à l'architecte belge Jean-Baptiste Béthune; l'ensemble, comprenant la chapelle dédiée à la Sainte-Trinité, est béni le 4 juillet 1876. Une école de filles est annexée en 1877 et fonctionne avec des sœurs externes; en 1901 l'ensemble accueille plusieurs dizaines de religieuses et près de 400 élèves. Les lois anti-congréganistes de 1903 entraînent l'expulsion des religieuses; les bâtiments sont rachetés et transformés en centre d'œuvres, l'école rouvrant en 1908, puis les Clarisses réinvestissent le couvent en 1923. À partir des années 1970 un lent déclin s'amorce après le départ des sœurs réfugiées, le nombre des moniales chutant de 26 en 1976 à 4 en 2008, date du départ des dernières religieuses; la ville acquiert alors l'ensemble en 2009. En 2016 la municipalité annonce un projet porté sur le « zéro déchet et d'économie circulaire » concernant l'ancienne école et une partie du monastère; en 2019 la Ville lance un appel à projets et, en octobre, le collectif Zerm en partenariat avec l'association Yes We Camp est retenu pour le projet baptisé Saisons Zéro, présenté comme un « laboratoire de la frugalité appliqué » et une « expérience d'intervention alternative sur le patrimoine ». Architectoniquement, le couvent est un édifice néogothique construit en briques rouges, ponctué çà et là d'ornements en briques vernissées noires; il s'inscrit dans un plan quadrangulaire imposant avec une aile coudée et une chapelle coiffée d'un petit clocheton. Une cour longe l'aile ouest et un bâtiment s'y adosse par une vaste véranda contre la façade nord, qui abrite cuisines et réfectoire; le cloître comporte un oratoire et une statue de saint François en son centre. La chapelle de la Sainte-Trinité était inatteignable pour les sœurs cloîtrées, lesquelles disposaient d'une « chapelle » accolée au chœur ; le mobilier comprend un confessionnal, un autel et un calvaire, et des médaillons illustrent des épisodes de la vie de saint François d'Assise, de sainte Claire et de sainte Colette. En 1976 un nouveau maître-autel est installé et les sœurs cloîtrées prennent place dans le chœur de la chapelle. L'école Sainte-Claire, de plan rectangulaire, présente une façade latérale de récréation richement ornée et munie de fers d'ancrage.