Couvent des Cordeliers d'Angers en Maine-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Couvent

Couvent des Cordeliers d'Angers

  • 3 Place Albert-Cheux
  • 49000 Angers
Couvent des Cordeliers dAngers
Couvent des Cordeliers dAngers
Couvent des Cordeliers dAngers
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Couvent des Cordeliers dAngers
Couvent des Cordeliers dAngers
Couvent des Cordeliers dAngers
Crédit photo : Sémhur (talk) - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Bâtiments et jardin : classement par arrêté du 4 octobre 1946

Origine et histoire du Couvent des Cordeliers

L'ancien couvent des Cordeliers, appelé aussi couvent de la Baumette, a été fondé au XVe siècle par le roi René à la limite sud d'Angers (Maine-et-Loire). Le roi, qui se rendait en Provence pour se recueillir dans la grotte de la Sainte-Baume, trouva une ressemblance entre ce massif et le roc de Chanzé au sud d'Angers et décida d'y établir un monastère dédié à sainte Marie-Madeleine, qu'il nomma "La Baumette". Il posa la première pierre le 25 novembre 1452 ; les bâtiments furent achevés le 30 août 1454 et les lettres de fondation datent du 30 janvier 1456, confirmées par les bulles du pape Paul II le 6 décembre 1467. Les Cordeliers, présents à Angers depuis le XIIIe siècle dans un domaine en centre-ville, furent invités par le roi à s'installer à La Baumette. Le roi fit également édifier la chapelle Saint-Bernardin pour y déposer, après sa mort, le reliquaire contenant son cœur ; cette chapelle fut vendue pendant la Révolution et détruite en 1794. En 1596 les Cordeliers furent remplacés par les Récollets, qui occupèrent le couvent jusqu'à la Révolution, moment où l'ensemble fut vendu comme bien national. Des opérations de restauration en 1841 permirent la mise au jour de décors peints, dont une "Vierge de Pitié" remarquable par sa richesse chromatique.

L'église date du XVe siècle ; les bâtiments conventuels datent des XVe et XVIIIe siècles et le cloître appartient au XVIIIe siècle. Le corps de logis comprend une dizaine de pièces de grande taille d'origine, parmi lesquelles le réfectoire, la cuisine, la cave et la buanderie. La chapelle du XVe siècle conserve une voûte en châtaignier d'origine et un autel du XVIIe siècle offert par le maréchal de Brissac. À l'extérieur se succèdent une cour intérieure, un ancien cimetière jouxtant les bâtiments et des jardins en terrasses taillés dans le schiste du roc de Chanzé, agrémentés de bassins et de puits.

Plusieurs personnages célèbres sont liés au lieu : selon le chroniqueur Bruneau de Tartifume, François Rabelais fut novice au couvent de la Baumette de 1510 à 1520, référence que l'auteur évoque lui-même dans Gargantua (« je scay des lieux, à Chinon, à La Balmette et ailleurs, ou l’étable se trouve au plus haut du logis »), l'étable et la cave étant creusées dans le roc à un niveau supérieur aux habitations. Geoffroy d'Estissac y résida, avec pour secrétaire Rabelais, et le poète Joachim du Bellay y fut également un habitué. En 1598, le roi Henri IV, alors à Angers dans la préparation de l'édit de Nantes, vint y entendre les vêpres.

Le couvent des Cordeliers de la Baumette a été classé au titre des Monuments historiques en 1946. Il apparaît aussi dans la littérature, notamment comme refuge du comte d'Helemont dans la nouvelle L’amant rival et confident de lui‑même de Madeleine‑Angélique de Gomez. Aujourd'hui, l'ancien couvent est en grande partie réhabilité ; le bâtiment principal sert de lieu d'expositions artistiques et culturelles.

Devenir actuel

Le bâtiment principal est utilisé comme lieu d'expositions artistiques et culturelles.

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