Origine et histoire du Couvent des Cordeliers
L'ancien couvent des Cordeliers se situe à Casteljaloux, dans le Lot-et-Garonne, au n°11 de la rue de l'Hôpital, à proximité de la Maison du Roy, aujourd'hui office de tourisme. Fondé au XIIIe siècle, il fut détruit en 1568, au cours de la troisième guerre de Religion, puis de nouveau en 1621 lors de la première rébellion huguenote ; il a été reconstruit en 1633. Au XIXe siècle, la partie couvent et son cloître furent transformés en hospice et l'église attenante devint la chapelle de l'établissement hospitalier ; l'intérieur de cette église a été remanié à la même époque et l'hospice forme aujourd'hui l'hôpital local de la ville. L'église est inscrite dans son intégralité au titre des monuments historiques par arrêté du 26 novembre 1998. Le cloître, daté du XVIIe siècle, a été conservé lors des transformations. L'église conventuelle s'élève contre la galerie sud-ouest du cloître et son clocher marque l'angle sud de celui-ci. Elle présente une porte en plein-cintre surmontée d'un fronton et d'un oculus. Au plan, l'édifice se compose d'une nef unique orientée, terminée par un chevet plat, et bordée de deux chapelles latérales qui communiquent avec la nef par des arcades en plein-cintre. Une tribune est aménagée à l'ouest de la nef. La nef est couverte d'une voûte en brique et plâtre ; les murs latéraux sont percés de fenêtres en arc brisé cantonnées de pilastres. Les pilastres portent un chapiteau surmonté d'une double corniche qui délimite une frise ornée de têtes de personnages en plâtre entourées de roses. Le chœur, organisé en abside semi-circulaire, abrite un autel en tombeau et a conservé sa table de communion du XIXe siècle. De part et d'autre du chœur, deux portes de circulation sont surmontées d'un panneau en stuc représentant des instruments liturgiques. Entre les deux corniches, à la base du plafond, figure la tête de Saint-Vincent de Paul entourée d'une guirlande de roses tenue par deux anges ; au centre du plafond du chœur se trouve une gloire. Les chapelles latérales comportent chacune deux travées formées de voûtes d'arêtes séparées par un doubleau.