Couvent des Dominicaines de Sylo à Sélestat dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine religieux Couvent

Couvent des Dominicaines de Sylo à Sélestat

  • 9 Rue de l'Hôpital
  • 67600 Sélestat
Couvent des Dominicaines de Sylo à Sélestat
Couvent des Dominicaines de Sylo à Sélestat
Couvent des Dominicaines de Sylo à Sélestat
Couvent des Dominicaines de Sylo à Sélestat
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Couvent des Dominicaines de Sylo à Sélestat
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Couvent des Dominicaines de Sylo à Sélestat
Couvent des Dominicaines de Sylo à Sélestat
Crédit photo : Erics67 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XIIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

L'ancien couvent en totalité, sur l'assiette historique du terrain de l'enclos monastique : bâtiments conventuels, chapelle, aire du cloître, arcades et galeries, portails et bâtiments sur la rue de l'Hôpital (cad. 01 231, 232) : inscription par arrêté du 6 février 2009

Origine et histoire du Couvent des Dominicaines de Sylo

L'ancien couvent des Dominicaines de Sylo, situé 7 rue de l'Hôpital à Sélestat (Bas-Rhin, Grand Est), forme un ensemble conventuel bien conservé dans son volume et son implantation. Au centre se trouve un cloître gothique trapézoïdal du XIIIe siècle (1285), à galeries ouvertes d'arcatures ogivales reposant sur des piles à base diamantée. L'église conventuelle, à nef unique, présente un chœur très vaste, conforme à l'architecture des ordres mendiants et inspiré de modèles d'Italie du Nord. Au XIXe siècle, le chœur et la nef ont été entresolés et cloisonnés lors de l'aménagement en hôpital, et la nef a reçu un décor de style néo-Empire vers 1828. Les façades et les toitures des bâtiments conventuels reflètent un état du XVIIIe siècle, malgré des transformations aux XIXe et XXe siècles liées à l'usage hospitalier. Des religieuses dominicaines s'installent à Sélestat en 1245; en 1258 elles sont rejointes par les sœurs du couvent de Sylo près de Ribeauvillé. Après un incendie en 1263, le couvent est reconstruit entre 1266 et 1275, l'église est élevée vers 1280 et les travaux sont achevés en 1286. Les religieuses, issues de la petite noblesse locale, vivaient en partie d'une exploitation agricole située à l'est du couvent. Occupé par les Suédois pendant la guerre de Trente Ans, l'établissement est restauré en 1650, avec la construction d'étables et d'une grange à l'est de l'enclos. À la fin du XVIIe siècle, une partie du terrain est cédée à la municipalité pour l'édification de logements, puis en 1720 une nouvelle entrée avec porte cochère est aménagée lors de travaux de restauration. En 1750 l'église reçoit un nouveau mobilier baroque, des statues et un orgue attribué à Silbermann; l'établissement est fermé en 1792 et son mobilier est dispersé aux enchères, les autels et l'orgue ne trouvant pas preneur. Le couvent accueille des blessés en 1796, ouvre une chapelle en 1801 et devient la propriété de l'hôpital en 1807, qui transforme l'édifice pour ses besoins, notamment par l'architecte municipal Beck qui entresol les parties du chœur. De 1828 à 1832 la nef est recoupée par un plafond pour créer des salles de malades à l'étage; en 1842 l'architecte Rivaud aménage une chapelle au rez-de-chaussée, un couloir transversal et un escalier, travaux achevés en 1845 avec une nouvelle entrée directe depuis la rue. L'hôpital devient cantonal en 1851; d'autres travaux sont effectués au XXe siècle, notamment en 1907 (couverture du ruisseau et agrandissement de la cuisine), en 1913 (bâtiment au nord par Wagner) et en 1927 (surélévation à l'ouest avec fronton sculpté par Victor Will aux armes de l'ancien hôpital du Fischerbach), puis des rénovations en 1980. L'établissement, devenu hôpital Saint-Quirin, conserve cette fonction jusqu'en 1965 puis sert de maison de retraite jusqu'en 2000. L'ensemble a été inscrit au titre des monuments historiques en 2009 et doit faire l'objet d'une restauration par le Groupe François Ier. L'édifice se compose d'une église et d'un bâtiment conventuel en fer à cheval autour du cloître; l'ancienne chapelle Saint-Quirin, sa nef, son chevet et son portail conservent des éléments des XIIIe et XVIIIe siècles.

Liens externes