Couvent des Dominicains de Carpentras dans le Vaucluse

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Couvent des Dominicains

Le couvent des Dominicains de Carpentras a été fondé en 1312 hors des remparts, près de la porte Notre-Dame-du-Grès, à proximité d’un ancien monastère démoli en 1647. La première église connut une très longue construction : commencée au tout début du XVe siècle, elle fut consacrée en 1499 et les travaux s’achevèrent en 1597 sous la direction de l’architecte Blaise Lécuyer. Le cloître fut réaménagé au début des années 1640 grâce aux libéralités de l’archevêque de Bordeaux Henri de Sourdis, exilé à Carpentras. La chapelle Notre-Dame-du-Rosaire, édifiée en 1650, fut financée par la confrérie des Sœurs du Rosaire. Le bâtiment principal situé au sud du chœur fut réaménagé entre 1722 et 1730 sur les conseils de l’architecte Franque. Les Dominicains quittèrent le couvent en 1791 ; une communauté y fut de nouveau installée de 1860 à 1903. Pendant la Révolution et le Premier Empire, le couvent servit de caserne pour des compagnies d’artilleurs et de tirailleurs. Après 1803, la nef fut démolie pour faire place à des logements et une maison bourgeoise fut édifiée au début du XIXe siècle à cet emplacement ; il ne subsiste aujourd’hui que le chœur et la chapelle Notre-Dame-du-Rosaire. Le rez-de-chaussée fut transformé en théâtre entre 1820 et 1822, puis réaménagé en 1862 par l’entrepreneur décorateur Baldouin. Une restauration conduite en 1902 par l’architecte municipal Bonnaud permit notamment de reconstruire la galerie appuyée sur la façade ouest, menacée d’effondrement ; le théâtre est désormais en ruine. Le site accueille aujourd’hui un pôle touristique et culturel qui regroupe l’office du tourisme de Carpentras, un centre du patrimoine du Comtat Venaissin, un espace consacré aux productions du terroir et les locaux du Parc Naturel Régional du Mont‑Ventoux ; la réhabilitation des bâtiments s’est élevée à cinq millions d’euros. Le cloître a été transformé en parking. Le chœur du couvent est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 9 juin 1932. Le complexe comprenait autrefois une église dotée de quatorze chapelles latérales (sept au nord et sept au sud), un couvent conventuel et un cloître.

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