Couvent des dominicains de Collioure dans les Pyrénées-Orientales

Patrimoine classé Patrimoine religieux Couvent

Couvent des dominicains de Collioure

  • Impasse du Musée
  • 66190 Collioure
Couvent des dominicains de Collioure
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Couvent des dominicains de Collioure
Crédit photo : Miniwark - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée ; propriété privée ; propriété de la commune

Période

Antiquité, XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Le mur de l'ancien cloître à droite de l'entrée de l'ancienne église : classement par décret du 15 juillet 1928 - La porte, les deux arcatures de la façade et les fragments anciens encastrés dans cette façade à gauche du portail : classement par décret du 5 novembre 1928 - L'ancienne église des Dominicains en totalité située dans le village, faubourg du Pont d'Avall (cad. AP 62) , ainsi que les vestiges du couvent des Dominicains, à savoir : les vestiges du cloître remontés dans le jardin du musée Peské (cad. AP 65) , les parcelles AP 58 et AP 60 correspondant à la galerie démontée en 1928 avec le pilier d'angle du cloître, la parcelle AP 64 contenant des traces du chevet détruit, des éléments en remploi et un bâtiment correspondant à l'angle du cloître, la parcelle AP 53 contenant l'ancien mur de clôture du couvent et un angle du cloître avec son arc en brique, le puits non cadastré situé rue du Puits-Saint-Dominique : inscription par arrêté du 24 juillet 2008

Origine et histoire du Couvent des Dominicains

L’ancienne église et l’ancien couvent des Dominicains se trouvent à Collioure, dans les Pyrénées‑Orientales. Le premier établissement dominicain à Collioure remonte à 1275 ; selon une autre source, le couvent aurait été fondé en 1290 à la demande du roi Jacques II de Majorque. Un riche bourgeois, Guillaume Puig d’Orfila, offrit un terrain et des bâtiments extra‑muros situés à quelque 200 mètres des remparts, et Pierre Missa et Jacques de Arulio furent les premiers prieur et lecteur. Les travaux d’aménagement du couvent commencèrent peu après la première implantation et de nombreux dons attestés par les archives favorisèrent son développement. Le couvent s’implante à l’extrémité de la plage du Port d’Avall, entre montagne et mer, ce qui explique que l’église ne soit pas orientée.

L’ensemble conventuel fut désaffecté à la Révolution ; l’église servit ensuite de magasin militaire jusqu’en 1925 et, depuis 1926, le couvent est utilisé comme cellier par les vignerons de Collioure. Seule subsiste l’église de l’ancien couvent ; le cloître, qui s’élevait au sud de l’église, a disparu mais ses vestiges ont été remontés et sont exposés aujourd’hui dans les jardins du musée Pams. Le mur de l’ancien cloître, la porte, des arcatures et des fragments encastrés dans la façade ont fait l’objet de protections au titre des monuments historiques en 1928, et l’ancienne église ainsi que les vestiges du couvent ont été inscrits en 2008.

L’église, de type gothique méridional, se compose d’une nef unique sans transept ni bas‑côtés ; elle mesure environ 42 m de long sur 14 m de large. Des contreforts extérieurs épaulent la nef sans jouer de rôle porteur, et plusieurs chapelles latérales ont été aménagées entre ces contreforts à différentes époques ; cinq d’entre elles subsistent, voûtées d’ogives, et deux petites chapelles ouvrent de part et d’autre de la dernière travée, l’une en ogive, l’autre en berceau. Le vaisseau est couvert par une charpente apparente reposant sur des arcs diaphragmes en pierre au tracé légèrement brisé ; la charpente présente un faîtage et trois pannes par versant, avec parfois une panne supplémentaire près des goutterots, et certaines pannes sont décorées de motifs géométriques peints ; il est vraisemblable que l’essentiel de cette charpente date du XVe siècle.

Le chœur présente aujourd’hui un chevet plat, mais des traces d’arrachements et un grand arc de décharge visible à l’extérieur laissent penser qu’il devait à l’origine être polygonal et voûté d’ogives, conformément aux prescriptions de l’ordre des Dominicains. La façade principale, tournée vers la ville, s’ouvre par un grand portail en marbre à double archivolte ; deux enfeus du XVe siècle et des blasons encastraient des sépultures familiales, ces blasons n’ayant pas été identifiés. Un clocher, élevé sur la paroi septentrionale entre deux contreforts, est aujourd’hui couvert d’une petite coupole en briques à quatre pans. L’examen intérieur est rendu difficile par les aménagements de la cave coopérative « Le Dominicain », mais la charpente apparente conserve un décor peint.

Le cloître, dont aucun document antérieur à la Révolution ne donne de description, se présentait comme un quadrilatère irrégulier selon la reconstitution du service départemental de l’architecture ; les arcades conservées sont en arc brisé à trois lobes, une arcade s’appuie sur quatre colonnes et les chapiteaux sont ornés principalement de feuillages, avec quelques visages humains et représentations d’animaux. Au nord de l’église, les bâtiments conventuels ont en grande partie été transformés en maisons ; certains corps ont été reconstruits tandis que d’autres se sont appuyés sur des maçonneries anciennes, réutilisant colonnettes, un pilier d’angle en marbre, un arc diagonal en briques, un puits et des pierres gravées, rendant l’ensemble difficilement recomposable. L’église avait été consacrée en 1457, après d’importantes restaurations nécessaires à la suite de l’occupation par l’armée aragonaise en 1344 et peut‑être des dommages du tremblement de terre de 1428.

Liens externes