Couvent des Dominicains de l'Isle de Pont-l'Évêque dans le Calvados

Patrimoine classé Patrimoine religieux Couvent

Couvent des Dominicains de l'Isle de Pont-l'Évêque

  • Rue Saint-Melaine
  • 14130 Pont-l'Évêque
Couvent des Dominicains de lIsle de Pont-lÉvêque
Couvent des Dominicains de lIsle de Pont-lÉvêque
Couvent des Dominicains de lIsle de Pont-lÉvêque
Couvent des Dominicains de lIsle de Pont-lÉvêque
Couvent des Dominicains de lIsle de Pont-lÉvêque
Couvent des Dominicains de lIsle de Pont-lÉvêque
Crédit photo : Edouard Hue (EdouardHue) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1644
Fondation du couvent
1645
Installation des sœurs
1792
Départ des religieuses
1823
Construction maison d'arrêt
1927
Inscription monument historique
2000
Réhabilitation du couvent
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façade sur rue : inscription par arrêté du 9 février 1927

Personnages clés

Marguerite Pillon de Berthouville Cofondatrice du couvent des Dominicaines.
Marie Pillon de Berthouville Cofondatrice du couvent des Dominicaines.
Monseigneur de Cospéan Évêque de Lisieux ayant autorisé la fondation du couvent.

Origine et histoire du Couvent des Dominicains de l'Isle

L'ancien couvent des Dominicaines de l'Isle se situe place du Palais-de-Justice à Pont-l'Évêque (Calvados) et est occupé depuis 2000 par l'espace culturel communal, Les Dominicaines. Les bâtiments, en pans de bois, datent des XVIe et XVIIe siècles et présentent une architecture remarquable. Le couvent fut fondé au milieu du XVIIe siècle par deux sœurs, Marguerite et Marie Pillon de Berthouville, issues du Royal Monastère des Emmurées de Rouen, qui décidèrent en 1644 de créer une maison de l'ordre dominicain à Pont-l'Évêque. Avec l'accord de l'évêque de Lisieux, Monseigneur de Cospéan, elles s'installèrent en 1645, d'abord dans une petite maison rue Saint-Mélaine, puis dans des locaux plus grands acquis au centre-ville, qui permirent au couvent de s'étendre sur environ cinq hectares. La règle de vie imposait silence, pauvreté, abstinence, jeûne et austérités physiques ; cette discipline se maintint pendant un siècle et demi. En 1792, pendant la Révolution française, les religieuses durent quitter le couvent et leurs biens furent réquisitionnés. Au début du XIXe siècle, une grande partie des bâtiments fut démolie pour construire successivement une maison d'arrêt (1823), un tribunal (1828) et la gendarmerie (1843). Au fil du temps, l'ancien couvent accueillit des usages très variés : habitations, justice de paix, école de musique et école de garçons, café, restaurant et magasin d'antiquités. Avant la guerre, on y trouvait principalement une salle de répétition musicale, une salle de réunions pour la compagnie des sapeurs-pompiers et une salle de préparation militaire ; après la guerre, le conseil municipal y tint séance, puis la Croix-Rouge et diverses associations culturelles s'y installèrent. Ces occupations, sans restauration d'ensemble ni cohérence architecturale, fragilisèrent l'édifice, qui se trouvait à la fin du XXe siècle dans un état proche de l'abandon. En 2000, le couvent fut entièrement réhabilité pour accueillir l'espace d'exposition Les Dominicaines. En 2002, un relais de l'artothèque de Caen fut créé au sein de cet espace, avant de devenir une artothèque autonome. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 9 février 1927.

Liens externes