Couvent des Jacobins de Saint-Sever dans les Landes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Couvent

Couvent des Jacobins de Saint-Sever

  • 1 Rue Antonin Cloche
  • 40500 Saint-Sever
Couvent des Jacobins de Saint-Sever
Couvent des Jacobins de Saint-Sever
Couvent des Jacobins de Saint-Sever
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Couvent des Jacobins de Saint-Sever
Couvent des Jacobins de Saint-Sever
Couvent des Jacobins de Saint-Sever
Crédit photo : Jibi44 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XVe siècle, 1ère moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle ; cloître avec son étage (cad. S 191) : classement par arrêté du 6 janvier 1971 ; Bâtiments de l'ancien couvent sauf parties classées (cad. S 190, 191, 193) : inscription par arrêté du 6 janvier 1971

Origine et histoire du Couvent des Jacobins

Le couvent des Jacobins est un ancien couvent dominicain situé à Saint-Sever, dans les Landes. L'église et le cloître avec son étage sont classés au titre des monuments historiques, et les autres bâtiments sont inscrits par arrêté du 6 janvier 1971. Selon différentes sources, les Dominicains se seraient établis dans la ville autour de 1285 à la demande de la reine Aliénor, tandis qu'une autre mention situe la fondation en 1280 grâce au soutien d'Éléonore de Castille, épouse d'Édouard Ier, durant la présence anglaise en Aquitaine. Aucune trace du monastère du XIIIe siècle n'a été conservée. Le couvent a connu plusieurs destructions liées aux conflits : il fut saccagé lors de la prise de la ville en 1442 et démoli par les troupes de Montgomery au XVIe siècle — les dates de cette intervention figurent parfois comme 1559 ou 1569 selon les sources — à l'exception d'une partie de la couverture de la nef. Reconstruit au début du XVIIe siècle, il fut rebâti en style toulousain, en briques roses, vers 1620 ou 1630. Le père Antonin Cloche, devenu maître général de l'ordre dominicain, a contribué à son rétablissement, et le cloître ainsi que les ailes sud et ouest furent restaurés en un style roman languedocien mêlant briques roses et pierres. L'édifice a été rénové en 1867 par l'architecte départemental Alexandre Ozanne. Après la suppression des ordres religieux en 1790, le couvent accueillit successivement le collège national du département des Landes, puis en 1795 l'école centrale, supprimée en 1801, avant d'abriter diverses administrations et services.

Sur le plan architectural, la chapelle à nef unique, datée du XIVe siècle, présente un grand vaisseau couvert d'une charpente à chevrons formant fermes. Du côté nord, quatre grandes arcades obturées posent la question d'un éventuel bas-côté primitif. Le cloître à étage et les bâtiments conventuels datent principalement du XVIIe siècle ; leurs piliers et arcades sont construits en briques foraines, agrémentés d'éléments sculptés en pierre, et une galerie s'ouvre à l'étage sur la cour du cloître. La salle capitulaire et le réfectoire remontent à la fin du XIIIe siècle et furent restaurés au XIVe siècle ; ces deux salles gothiques, aujourd'hui réunies, conservent un réfectoire décoré d'une fresque de 1335 représentant saint Dominique et le cardinal Godin, ainsi que les vestiges d'une ancienne chaire du lecteur datée de 1305. L'église, dotée d'une nef unique et d'un chevet plat, est couverte d'une charpente en berceau brisé en chêne ; on y repère à l'extérieur les traces d'un ancien bas-côté nord et un clocher élancé en briques et pierres à l'angle nord-est du chevet.

Depuis le début des années 1970, le couvent est un lieu de vie pour la ville de Saint-Sever et accueille de nombreuses manifestations culturelles et associatives : parmi les rendez-vous réguliers figurent l'exposition botanique Varietas Florum au printemps et une exposition artisanale autour du 15 août, et le site reçoit fréquemment mariages et repas dans la salle capitulaire et la chapelle. Le premier étage des ailes nord et ouest abrite le musée d'art et d'histoire du Cap de Gascogne, créé dans les années 1980, qui présente l'histoire de Saint-Sever et expose notamment des chapiteaux provenant de l'abbatiale, une aile gallo-romaine et des salles thématiques comme celles consacrées au Beatus.

Liens externes