Couvent des Récollets de Melun

Crédit photo : David Jouas - Sous licence Creative Commons

Propriété d'un établissement public communal

Frise chronologique

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1600

1700

1800

1900

2000

1606

Arrivée des Récollets

1616

Première pierre de l'église

1680-1702

Travaux d'agrandissement

1760

Incendie du couvent

1761-1763

Reconstruction de l'église

1793

Transformation en hôpital

1829

Ouverture d'une deuxième cour

1855-1862

Agrandissement de l'hôpital

1893-1897

Construction d'une maternité

1932

Construction d'un sanatorium

1994

Inscription aux monuments historiques

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures des bâtiments de l'ancien couvent ; chapelle ; cloître ; les deux escaliers à balustres de bois (cad. AP 15) : inscription par arrêté du 26 avril 1994

Personnages clés


Anselme Bardon	Frère convers et architecte responsable des travaux d'agrandissement à partir de 1680.
E. Gilson	Architecte responsable de l'agrandissement de l'hôpital au XIXe siècle.
Louis Armagis	Mécène ayant fait un legs pour la réalisation du quartier des hommes.
Jules Dégout	Abbé responsable du réaménagement du mobilier et de la décoration de la chapelle.
Bulot et Bernad-Renaut	Architectes responsables de la construction de la maternité.
Richardot	Architecte responsable de la construction du sanatorium.

Origine et histoire du Couvent des Récollets

Situé à Melun, en Seine‑et‑Marne, l'ancien couvent des Récollets est un ensemble monastique dont l'installation remonte au début du XVIIe siècle : les Récollets vinrent à Melun en 1606 et la première pierre de leur église fut posée en 1616. Des travaux importants furent menés à partir des années 1680 — construction d'un aqueduc depuis la fontaine Saint‑Liesne (1681), agrandissement du dortoir (1682), début du nouveau cloître (pose de la première pierre en 1701) et ouverture de nouvelles fenêtres à l'église (1702) — sous la conduite du frère convers et architecte Anselme Bardon. En 1760, le couvent fut incendié par la foudre et pillé ; l'église fut reconstruite de 1761 à 1763. Transformé en hôpital en 1793, le site remplaça alors les hôtels‑Dieu Saint‑Jacques et Saint‑Nicolas ; les bâtiments conventuels furent affectés aux femmes et au personnel, tandis que l'ancienne église, aménagée par un plancher, servit de salles pour les hommes. Les Filles de la Charité s'y installèrent en 1798. Au XIXe siècle, une deuxième cour fut ouverte au sud en 1829; l'hôpital fut agrandi au nord selon les projets de l'architecte E. Gilson, les travaux débutant en 1855 et aboutissant, après le legs de Louis Armagis (1857), à la réalisation du "quartier des hommes" en 1862. La chapelle, restituée au culte à cette occasion, vit son mobilier et sa décoration réaménagés par l'abbé Jules Dégout. Entre 1893 et 1897 fut construite une maternité sur l'emprise des jardins, d'après les plans des architectes Bulot et Bernad‑Renaut, puis un sanatorium fut élevé à l'est en 1932 sur les plans de l'architecte Richardot. Dans la seconde moitié du XXe siècle, le centre hospitalier se modernisa, avec la création d'un centre psychiatrique en 1967 et l'inauguration du nouvel hôpital en 1975. Les bâtiments hérités du couvent n'ont plus de fonction hospitalière aujourd'hui : les anciens bâtiments conventuels autour du cloître sont désaffectés et ce dernier a perdu une partie de ses arcades en 1958. La chapelle, d'origine XVIIIe siècle et réaménagée au XIXe siècle, demeure affectée au culte. L'ensemble a été inscrit au titre des monuments historiques en 1994. Un projet de nouvel hôpital, commun à Melun et à la ville nouvelle de Sénart, est actuellement à l'étude sur un site au nord de la ville.