Origine et histoire du Couvent des Ursulines
L'ancien couvent des Ursulines, devenu petit séminaire, prend place dans le faubourg Saint-Michel de Guérande, à proximité de la chapelle Saint-Michel et à 600 mètres au sud-est de la porte Saint-Michel, entrée principale de la cité médiévale. Le site reprend en partie le « manoir de la Porte-Calon », qui constitue encore aujourd'hui une portion des bâtiments et tire son nom d'Olivier Calon, cité sous ce titre en 1515. Le manoir, passé ensuite aux Secillon, une famille de Vannes, est acquis par les Ursulines en 1646, qui s’y installent puis font édifier un grand corps de couvent avec aile en retour, achevé en 1704. L’ensemble est complété au XIXe siècle par deux ailes en retour supplémentaires et une grande chapelle. À la Révolution, les Ursulines sont chassées et le couvent est transformé en hospice pendant douze ans, puis la commune en devient propriétaire et y installe une école secondaire en 1810. En 1823, pour des raisons budgétaires, la commune cède l'établissement à l'évêché, qui, par ordonnance du roi Charles X, le transforme en petit séminaire diocésain le 17 novembre 1824; il fonctionne ainsi jusqu'en 1906, en lien avec la loi de séparation des Églises et de l'État. Durant la Première Guerre mondiale, les locaux hébergent des ressortissants allemands et austro-hongrois. Le couvent redevient petit séminaire en 1922 mais ferme définitivement en 1966. Le monument est inscrit aux monuments historiques en 2001. En 2018, le groupe François 1er, spécialisé dans la réhabilitation de bâtiments d'exception, acquiert le site et engage des travaux de restauration, achevés à la fin de l'été 2023.