Origine et histoire du Couvent des Ursulines
L'ancien couvent des Ursulines, situé 17 rue des Ursulines à Tours, en contrebas du quartier de la cathédrale, a été fondé en 1619 et installé en 1625 dans le parc de la Petite Bourdaisière. En attendant la construction, les moniales occupèrent provisoirement, à partir de 1626, un hôtel rue du Cygne. Dès 1625, l'achat des terrains permit l'édification de la première église, aujourd'hui la chapelle Saint-Michel, dont la nef est attenante au logis de la Petite Bourdaisière. Des anciens bâtiments conventuels subsistent un grand corps rectangulaire et deux pavillons. Le logis, construit en brique et pierre et doté d'une tourelle d'escalier polygonale, abrita une manufacture de tapisserie avant d'être cédé aux Ursulines. La chapelle Saint-Joseph, édifiée en même temps que ce logis, a été démolie en 1948. La construction du couvent remonte au deuxième quart du XVIIe siècle ; la seconde église, Notre-Dame-de-l'Assomption, vit la pose de sa première pierre en 1654 et sa consécration en 1658. Le couvent fut vendu comme bien national en 1798, puis l'église Notre-Dame-de-l'Assomption ainsi que certains bâtiments à l'est du chevet et autour de la chapelle Saint-Michel et l'aile ouest du couvent furent détruits. Entre 1805 et 1835 le site accueillit un établissement scolaire religieux sans travaux importants, puis, de 1835 à 1906, un petit séminaire. En 1824, un bâtiment de plan centré au sud de l'enclos, portant la date, fut aménagé en chapelle pour les religieuses de la Très Sainte-Trinité, chapelle qui disparaîtra au cours de la première moitié du XXe siècle, tout comme le chœur des religieuses de la chapelle Saint-Michel. En 1848 Gustave Guérin fit édifier la chapelle Notre-Dame-de-l'Immaculée Conception, dont les vitraux, réalisés par Julien Léopold Lobin, furent déposés en 1912; cette chapelle fut consacrée le 7 décembre 1848. Au troisième quart du XIXe siècle, le corps principal fut remanié intérieurement et l'aile est reconstruite à l'identique par Gustave Guérin; à la fin du siècle apparaissent un pavillon ouest et une aile en prolongement restée inachevée. L'oratoire Saint-Joseph, inscrit aux monuments historiques en 1941, fut détruit en 1948 puis reconstruit en 1986. Le site a fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1941; cette même année on procéda à la remise du sol au niveau originel et au remploi de la grille de chœur provenant du couvent des Ursulines de Montauban. La chapelle Saint-Michel a été restaurée entre 1961 et 1964 et une restauration générale du couvent a eu lieu en 1980. Depuis 1981, l'ancien couvent est reconverti en conservatoire de musique, danse et théâtre.
