Couvent des Ursulines en Mayenne

Couvent des Ursulines

  • 53200 Château-Gontier-sur-Mayenne
Couvent des Ursulines
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Crédit photo : Romain Bréget - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété d'une association

Période

2e moitié XVe siècle, 1ère moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du bâti de la parcelle AE 406 : inscription par arrêté du 31 décembre 1987 - Ancien couvent, y compris le manoir de la Touche, à l'exclusion des bâtiments abritant l'institut médico-pédagogique (cad. AE 361, 408, 459, 460) : classement par arrêté du 31 octobre 1991 - Parties subsistantes du mur de clôture ; grande allée d'axe de l'enclos ; maison XVe siècle jouxtant le manoir de la Touche ; deux cours intérieures (du Tour et des cuisines) et préau du cloître ; halle de charpente, du XVIIe siècle ; chapelle (ruinée) en fond d'enclos (cad. AE 315, 459, 460, 462 à 464) : inscription par arrêté du 9 décembre 1992

Origine et histoire

Le couvent des Ursulines de Château-Gontier, situé dans la commune de Château-Gontier en Mayenne, appartient à l'ancienne province d'Anjou (Haut-Anjou). Le manoir daté de la fin du XVe siècle et les bâtiments conventuels sont en grande partie issus du XVIIe siècle. Les Ursulines de Laval envisagèrent d'établir une maison à Château-Gontier en 1622; la municipalité leur donna un accueil favorable le 9 septembre 1622. Après l'autorisation de l'évêque d'Angers Claude de Rueil en juin 1629, elles obtinrent des lettres patentes du roi à Troyes en avril 1630, la demande faisant valoir que leur enseignement pourrait ramener les protestants. Le 7 août 1631 sœur Catherine Moreau et les premières religieuses s'installèrent dans la paroisse de Saint-Remy hors les murs; quatre autres venues d'Angers les rejoignirent en 1632. En 1634 elles achetèrent à René d'Héliand, seigneur de la Touche, le manoir du XVe siècle dans le faubourg d'Azé et entreprirent l'édification d'un couvent. La première pierre de l'enclos fut posée en 1638 par le procureur du roi; il fallait alors construire la maison conventuelle, un pensionnat, le cloître et l'église. Les travaux avancèrent par étapes: charpente en 1648 posée par Ambroise, Antoine et Gilles Revaux, contrat pour l'église passé le 26 juillet 1658 avec Pierre et Gilles Corbineau, première pierre bénite le 5 avril 1660 et édification confiée à René Trouillard; la construction s'acheva en 1664 et l'évêque d'Angers Henri Arnauld consacra l'église le 28 novembre 1664 sous le vocable de la Sainte-Trinité, l'autel en face du chœur étant dédié à saint Joseph. Des aménagements postérieurs comprennent une balustrade en fer forgé autour de l'autel réalisée par Simon Cailleau en 1712 et un maître-autel commandé à Louis Boquet et Paul Legué de la Rivière en 1760. Sur le plan architectural, l'ensemble évoque l'Hôtel-Dieu d'Angers; le marbre noir d'Argentré est abondamment utilisé pour l'autel, les colonnes et les corniches. Le retable présente une façade de pierre blanche ornée d'un fronton; la porte, couronnée d'un fronton et d'une niche, est encadrée de pilastres plats et surmontée d'un pignon ouvert par une grande fenêtre et d'un fronton triangulaire. Les vitraux et grandes verrières donnent à l'édifice une impression aérienne et d'équilibre. Selon l'abbé Angot, le tableau du maître-autel serait une transformation d'une scène païenne attribuée à David, interprétation traditionnelle qui a nourri une légende. Pendant la Révolution, la plupart des religieuses refusèrent le serment, furent expulsées, dispersées dans des maisons hospitalières et, en février 1794, traduites devant la municipalité puis emprisonnées dans leur propre couvent. Les religieuses survivantes rachetèrent les bâtiments en 1807 et l'église en 1814; elles tenaient un pensionnat et une école gratuite et ouvrirent en 1846 une salle d'asile pour la paroisse d'Azé. Exilées à nouveau lors de la séparation de l'Église et de l'État en 1905, elles revinrent en 1918 et restèrent jusqu'à leur départ définitif en 1965. Le couvent et le manoir de la Touche ont été classés monuments historiques par arrêté du 31 octobre 1991; la chapelle en ruine et des bâtiments annexes ont été inscrits le 9 décembre 1992. Aujourd'hui le couvent accueille le Théâtre National du Pays de la Loire et abrite l'office de tourisme de Château-Gontier, le théâtre Carré Scène Nationale et le Conservatoire de Musique du Pays de Château-Gontier.

Liens externes