Origine et histoire du Couvent Saint-François
Le couvent Saint-François du Bozio se situe à 765 m d'altitude, à la jonction des routes D 15 et D 215. Sa fondation est attribuée aux Franciscains observantins en 1623 ; une mention fait par ailleurs état d'une construction en 1525. L'édifice fut le théâtre d'un combat en 1757 : Pascal Paoli s'y réfugia et, après une attaque menée par Mariu Emanuellu Matra, il fut dégagé par l'arrivée de son frère Clément, Matra trouvant la mort au cours des affrontements. Désaffecté en 1791, le couvent servit de casernement à la gendarmerie entre 1804 et 1863, puis il fut entièrement privatisé. L'église conventuelle tomba en ruine dans les années 1820 ; reconstruite en 1865, elle retrouva sa fonction d'église paroissiale. Le bâtiment conventuel, propriété privée, et l'église, propriété communale, ont été inscrits au titre des Monuments historiques par arrêté du 24 janvier 1995. L'église abrite une toile du XVIIe siècle intitulée Sainte parenté, inscrite Monument historique par arrêté du 15 septembre 2005. Le couvent présente un plan en L, avec l'église logée en retour d'angle ; l'élévation latérale nord de l'église comporte trois chapelles en décrochement et, à l'est, un chevet à fond plat prolongé par un autre corps de bâtiment. Le bâtiment conventuel, accolé à l'élévation sud du chœur, a été très remanié : il n'a conservé de l'ancienne église au rez-de-chaussée que la partie haute d'une arcade. L'étage est desservi par un couloir ouvrant de part et d'autre sur les portes des anciennes cellules ; le coude que forme ce couloir vers l'est laisse supposer l'existence d'une aile aujourd'hui disparue. Une galerie haute, vraisemblablement ajoutée tardivement, est précédée d'un palier d'étage, accolée à l'élévation sud de l'église et se termine par une porte élevée qui s'ouvre sur le vide.