Origine et histoire du Couvent Saint-Joseph
Le couvent primitif a été érigé en 1552 par le frère Mariano de Nebbio, fondateur de la province capucine de Corse. En 1630 il fut reconstruit près de l'église pisane du XIIe siècle et le pape autorisa les moines à y exercer le culte. Au XVIIIe siècle, intimement lié à l'histoire insulaire, le couvent connut un relâchement de la vie spirituelle ; en 1758 il abrita une consulte présidée par le général Paoli. Fermé en 1790, il fut rouvert en 1794 par décision de l'assemblée générale de Corte, puis, en 1796, les moines en furent expulsés et le couvent vendu comme bien national.
Les bâtiments, datés du XVIIe siècle, s'organisent autour d'une église romane. Au rez-de-chaussée se trouvaient une cave à vin, le réfectoire, la cuisine et une salle de transformation de la laine ; au premier étage se disposaient quatorze cellules de moines. Un cloître agrémentait l'ensemble. L'église, voûtée d'arêtes, se termine par une abside en cul-de-four ornée, comme le pignon du chevet, d'arcatures reposant sur des consoles à modillons ou sculptées de têtes et d'animaux. Un clocheton à deux étages, percé d'arcades, flanque l'édifice au sud.