Origine et histoire du dolmen du Riholo
Le dolmen du Riholo, situé à Herbignac, se dresse sur un petit promontoire dominant des zones humides à la limite nord de la Brière. Il est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 1980 et se trouve dans un état dégradé. Le cairn ou tumulus qui le recouvrait a disparu ; il ne subsiste qu'une table reposant sur plusieurs orthostates. Son architecture appartient au type des dolmens à transept, ou tombes transeptées, rencontrés de part et d'autre de l'estuaire de la Loire, comme le tumulus des Mousseaux ou le dolmen de la Joselière à Pornic. Ces monuments se caractérisent par une organisation intérieure où des chambres secondaires symétriques se développent autour d'une allée menant à la chambre principale. Malgré des destructions, la chambre terminale et un des transepts, très allongé, sont encore bien visibles ; l'édifice se présente globalement comme un transept simple doté d'une seule chambre latérale. À la croisée du transept, deux piliers disposés transversalement réduisent l'entrée de la chambre terminale, et l'accès de la cellule latérale nord est lui aussi restreint par deux dalles jointes. La chambre latérale gauche a pratiquement disparu ; la chambre de droite, de grande taille, mesure environ 3 m de long sur 2 m de large et est en très bon état. La chambre terminale paraît plus réduite, presque carrée, d'environ 2,25 m sur 2 m. Dans la périphérie de la Brière, le double dolmen de Crévy à Saint-Lyphard et le dolmen des Rochettes à Crossac présentent la même architecture ; d'après des fouilles récentes du cairn des Mousseaux à Pornic et de Château-Bû à Saint-Just, ces tombes sont datées du début du IVe millénaire av. J.-C., soit du Néolithique moyen armoricain (4000–3500 av. J.-C.).