Origine et histoire du Château de Saint-Symphorien-des-Monts
Le domaine du château, situé sur la commune nouvelle de Buais-Les-Monts (commune déléguée de Saint-Symphorien-des-Monts) et à cheval sur Lapenty, correspond à un ancien domaine agricole dont une partie fut aménagée en parc d’agrément au début du XVIIIe siècle. Le parc fut remanié à l’anglaise vers 1830 et occupe aujourd’hui 63 hectares, dont dix sont ouverts au public à certaines périodes. Le château d’époque Louis XIII, reconstruit en 1848, fut détruit par un incendie en 1916 ; ses ruines ont été supprimées au XXe siècle et seul le parc reste visitable. Le site conserve cependant des vestiges plus anciens : un donjon carré issu du premier château médiéval et une chapelle à l’angle nord-est, l’ensemble ayant été entouré de fossés franchis autrefois par un pont-levis. L’ancien logis élevé par de Vauborel comportait une façade tournée au sud avec un grand escalier à double révolution, des combles percés de lucarnes et des pavillons méridionaux reliés par des balustrades de granit, dont certaines parties sont encore visibles autour du grand portail du parc. Le parc abrite une allée couverte datée de 3000 avant J.-C., dite allée couverte des Cartésières, classée au titre des monuments historiques en 1977, ainsi qu’une chaumière du XVIe siècle, protégée en 2005, qui a conservé son toit de chaume et des ouvertures cintrées ou en accolade. Une petite maison en chaume dite « maison du jardinier », construite vers 1830, a également été préservée. Les façades et toitures du logis et des dépendances de la ferme de la basse-cour — écurie, grange, poulailler, porcherie, pressoir et boulangerie — ainsi que l’étable, les murs et les grilles ont été inscrits en 2005. Le parc se caractérise par des arbres centenaires, une grande prairie en pente douce vers l’étang et de nombreux massifs de rhododendrons, hortensias et acacias. Transformé en parc animalier et floral en 1971 sous le nom d’« Eden Parc » par le comte Charles-Édouard de Miramon Pesteils puis rebaptisé parc de Saint-Symphorien-des-Monts, il s’est enrichi au fil du temps d’animaux et de végétaux rares. Après le décès du comte en 1994, son épouse poursuivit l’entretien jusqu’à la tempête du 26 décembre 1999 qui abattit environ trois mille arbres et endommagea les enclos, provoquant la fuite de certains animaux et l’abattage de quelques-uns pour prévenir des accidents. Le parc resta ensuite fermé pendant plusieurs années puis rouvrit ponctuellement, notamment pour la Fête des Jardins en 2012 avec des animations, expositions et sculptures. On y trouve toujours des collections animales et des volières regroupant poneys Shetland, paons, poules hollandaises, enclos d’animaux nains (moutons du Cameroun, de Wallachie, d’Ouessant), ainsi que des enclos pour aurochs, daims et mouflons. L’inventaire dressé lors de la saisie de 1793 a décrit en détail le mobilier, la cuisine, les dépendances, l’orangerie et le cheptel, attestant de l’importance agricole et domestique du domaine. Le parc et la perspective du château sont inscrits à l’inventaire des monuments historiques et restent accessibles au public selon des périodes et modalités définies.