Domaine du château de Canisy (également sur commune de Saint-Gilles) dans la Manche

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Domaine du château de Canisy (également sur commune de Saint-Gilles)

  • 24-26 Rue de Carbonnel
  • 50860 Saint-Gilles
Château de Canisy
Domaine du château de Canisy également sur commune de Saint-Gilles
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Domaine du château de Canisy également sur commune de Saint-Gilles
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Crédit photo : Crochet.david - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Château : classement par arrêté du 8 septembre 1945 - Le parc, avec son ruisseau (la Joigne) , son étang, ses avenues, ses perspectives, ses bois et ses pâturages (cf. plan annexé au dossier) ; façades et toitures des bâtiments de service du château comprenant l'orangerie, les serres, les écuries et les remises, à l'exclusion du bâtiment moderne ; le potager du château avec ses murs de clôture, y compris les façades et les toitures du petit bâtiment situé à l'angle ouest ; dans la ferme de Saint-Gilles : les façades et les toitures de la grange, la laiterie avec son aménagement intérieur, le potager circulaire et les façades et les toitures de l'ancien pavillon du jardinier ; dans la ferme de la Mesnagerie : les façades et les toitures du bâtiment d'entrée avec son porche ; les façades et les toitures de l'ensemble des bâtiments du moulin de Canisy et du moulin de Saint-Gilles (cad. Canisy, ZD 1 à 3, lieudit Le Moulin de Canisy, 4, 6, 8, 10, 11, lieudit Le Château, 5, lieudit La Mesnagerie, 9 (8, rue de Kergorlay) , 13, 14 (6, rue de Kergorlay) ; ZI 18, lieudit La Valette ; Saint-Gilles B 349 à 351, 358, 386, lieudit Le Moulin de Saint-Gilles, 352, lieudit Le Pré des Planches, 353, lieudit Le Pré des Couailles, 354, lieudit Pré-de-Dessous-le-Bois, 355, lieudit Le Bois de Saint-Gilles, 356, 357, lieudit La Grande Bergerie, 359, lieudit Le Pré du Bost, 360, lieudit La Petite Bergerie, 369, 372, 374, lieudit Ferme de Saint-Gilles) : inscription par arrêté du 16 avril 1999 - Ferme de Saint-Gilles : les façades et les toitures du logis ; l'écurie et la porcherie, en totalité ; les intérieurs de la grange (cad. Saint-Gilles B 369, lieudit Ferme de Saint-Gilles) : inscription par arrêté du 9 juin 2005

Origine et histoire du Château de Canisy

Le château de Canisy est une demeure du XVIe siècle, remaniée aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, située sur la commune de Canisy (Manche, Normandie) et appartenant depuis la Révolution à la famille de Kergorlay ; le domaine est partiellement protégé au titre des monuments historiques. Le château se trouve au cœur d’un vaste domaine agricole de 300 hectares, dans la vallée de la Joigne, près d’un étang et à 400 mètres au nord‑ouest de l’église Saint‑Pierre ; il est entouré d’un parc à l’anglaise de 30 hectares comprenant des étangs ainsi qu’un parc animalier et floral. Selon des historiens locaux, le site aurait été le siège d’un château féodal peut‑être d’origine viking, mais rien ne permet d’affirmer que la motte se situait à l’emplacement de l’édifice actuel. Un seigneur de Canisy, Hugues (ou Hue) de Carbonnel, aurait accompagné Guillaume le Conquérant et se serait fixé en ce lieu ; la famille Carbonnel s’y serait installée dès le XIIe siècle, et des vestiges de cette époque subsistent dans la tour ronde fortifiée et le corps de logis. Le château actuel, construit de 1575 à 1623 d’après les plans de l’architecte François Gabriel, a été élevé par Hervé de Carbonnel (1558‑1625), officier sous Henri IV puis gouverneur d’Avranches ; il épousa Anne de Matignon, fille du maréchal Jacques de Matignon. Au XVIIe siècle, Catherine‑Éléonore de Carbonnel transmit le domaine à son neveu Antoine de Faudoas ; au XVIIIe siècle, Augustin‑Hervé de Faudoas (1736‑1794) fut guillotiné le 14 juillet 1794 à Paris, ainsi que sa sœur Catherine‑Michelle de Canisy (1745‑1794) et sa fille Marie Louise Éléonore de Faudoas de Canisy, après leur arrestation au château le 15 juin 1794. Justine de Faudoas et son époux Gabriel de Kergorlay échappèrent à la guillotine en partant pour l’Italie en avril 1789, voyage qui se prolongea jusqu’en 1803 ; la comtesse de Kergorlay récupéra ensuite la demeure, qui n’avait pas été déclarée bien national et fut sauvée de la confiscation par le régisseur. Au XIXe siècle, le fils de la comtesse, Hervé de Kergorlay, transforma le domaine en une exploitation agricole moderne, et le château fit l’objet de restaurations au cours du siècle. Endommagé lors des bombardements de 1944, le château a accueilli, à la Libération, le colonel James Earl Rudder et le général Omar Bradley, ce dernier y séjournant avec ses hommes un mois en août 1944. Denis de Kergorlay y résidait encore en 2018. À l’origine, l’édifice formait un quadrilatère fermé autour d’une cour d’honneur ; un incendie en 1740 détruisit deux de ses côtés, et subsistent aujourd’hui deux tours cylindriques à mâchicoulis. Les corps de logis, disposés en équerre, présentent chacun un pavillon : l’un est en pierres à bossages avec un fronton arrondi, l’autre, percé à sa base de deux arcades, a un fronton triangulaire, une lucarne et un toit à clocheton. La construction alterne des pierres de Troisgots, en calcaire blanc, et du poudingue rouge violacé, matériaux également employés au château de Torigni, et les pierres proviennent des carrières de Troisgots dont le seigneur de Canisy était propriétaire. L’intérieur conserve un escalier à double volée daté de 1588. Charles de Gerville a repéré, au bout d’une courte avenue menant vers la vallée où coule la petite rivière d’Aure, un mouvement de terrain pouvant correspondre à l’emplacement d’un ancien château féodal dit « Château‑Robert (Hubert) », bien que sans traces de maçonnerie apparentes. La succession des possesseurs fait apparaître la famille Carbonnel aux XVIe et XVIIe siècles, la famille de Faudoas ensuite, puis la famille de Kergorlay à partir de la Révolution (notamment Louis‑Gabriel de Kergorlay, Hervé de Kergorlay au XIXe siècle et Denis de Kergorlay). Le château a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du 8 septembre 1945 ; le parc, des éléments paysagers et de nombreux bâtiments annexes ont été inscrits par arrêté du 16 avril 1999, et des parties de la ferme de Saint‑Gilles ont été inscrites par arrêté du 9 juin 2005. Le domaine ouvre ses portes lors des Journées du patrimoine, le parc de 30 hectares est accessible sur autorisation, et des chambres et suites sont proposées à la location.

Liens externes