Domaine du château de La Rochepot en Côte-d'or

Patrimoine classé Patrimoine défensif Château de style néo-gothique Château Médiéval et Renaissance

Domaine du château de La Rochepot

  • Château de la Rochepot 
  • 21340 La Rochepot
Domaine du château de La Rochepot
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Domaine du château de La Rochepot
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Domaine du château de La Rochepot
Domaine du château de La Rochepot
Crédit photo : John Picken - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XIXe siècle, 1ère moitié XXe siècle

Patrimoine classé

"Le château en totalité, notamment les aménagements et les décors intérieurs (sols, murs, plafonds, peintures murales, sculptures décoratives et l'ensemble des créations de Charles Suisse), les toiles marouflées de Charles Lameire dans la chapelle haute, les cheminées et leurs décors de carreaux vernissés, les boiseries portes et fenêtres, les volets intérieurs et leur quincaillerie, les vitraux, les carrelages de Charles Suisse, les caches radiateurs, la cuisinière de la cuisine, l'autel de la chapelle, la superstructure du puits, la statue de la Vierge de la tour dite " de la Vierge " ; en totalité, les dépendances notamment les stalles des écuries, la tour-porche, le local de la pompe et son mécanisme, le tennis, le parc, y compris les sols et les vestiges archéologiques, notamment les ruines de l'ancien château qu'ils comprennent (cad. B 518, 729 à 731, 1252, 1253) : inscription par arrêté du 3 avril 2013 - Le château et ses dépendances, y compris le parc, les sols et les vestiges archéologiques qu'ils contiennent (cad. B 730, 731, 1252, 1253), tels qu'ils sont délimités en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 1er avril 2014"

Origine et histoire du Château de la Rochepot

Le château de La Rochepot, château fort gothique bourguignon, s'élève sur l'emplacement d'une ancienne demeure médiévale de la famille Pot. Situé à La Rochepot, en Côte-d'Or, il a été remanié au XVe siècle puis largement reconstruit au XIXe siècle en utilisant la tuile vernissée de Bourgogne ; l'édifice, implanté sur un plan triangulaire, est flanqué de deux tours rondes et d'une tour carrée et s'inscrit dans un ensemble complexe, vestige du donjon disparu. Après 1180, Alexandre de Bourgogne, seigneur de Montaigu, fit reconstruire le château sur les ruines d'une fortification antérieure des XIe–XIIe siècles, et la seigneurie resta liée aux descendants des Bourgogne‑Montagu puis à plusieurs familles bourguignonnes, dont les de Thil et les Frôlois. Par des successions et alliances, la possession passa ensuite aux Beaujeu, aux Savoie, puis, en 1403, à Régnier Pot, qui donna son nom au lieu. Le château demeura dans la famille Pot avant d'entrer, par filiation et alliances, dans les biens des Montmorency et d'autres grands lignages. Au XVIIe siècle, il échut au cardinal de Retz puis fut vendu en 1644 à Pierre Legoux de la Berchère ; Joseph Blancheton, acquéreur en 1740, aménagea de nouveaux appartements et remit en état la chapelle. Pendant la Révolution, le domaine, rebaptisé « château de La Roche Fidèle », fut déclaré bien national ; acquis en 1799 par un citoyen d'Arnay‑sur‑Arroux, il fut en grande partie démoli et privé de son donjon. Le domaine changea de mains au XIXe siècle et, après une période d'abandon, Cécile Carnot acheta les ruines en 1893 puis les remit, en janvier 1894, à son fils Lazare‑Hippolyte‑Sadi Carnot, qui mena durant vingt‑six ans une reconstitution historique soignée, inspirée de l'esprit du XVe siècle. La restauration fut confiée à l'architecte Charles Suisse, architecte en chef des monuments historiques de Dijon, qui puisait son inspiration dans l'œuvre de Viollet‑le‑Duc et dans les modèles médiévaux locaux ; la décoration de la grosse tour, commencée en 1897, s'inspira des tapisseries et pavements de la fin du Moyen Âge. L'étude de la restauration du corps de logis s'acheva en 1904 ; le gros œuvre était presque achevé lors du décès de Charles Suisse en 1906, puis ses associés Forey et Prost poursuivirent les travaux. Les chantiers furent interrompus pendant la guerre, repris en 1921 et achevés en 1927. Dans le détail, Charles Suisse s'est appuyé sur des références régionales comme le château de Châteauneuf‑en‑Auxois pour certains éléments architecturaux ; Xavier Schanosky réalisa des sculptures dans le style bourguignon du XVe siècle et des peintures murales participent à la mise en valeur du bâtiment, des décors que Laurent Saracco qualifie de compositions originales plutôt que de simples copies. Le château est aujourd'hui équipé de deux ponts‑levis récents, l'un pour la porte charretière et l'autre pour la porte piétonne. En 2013, certaines parties furent inscrites au titre des monuments historiques, puis, en 2014, le château, ses dépendances, le vignoble et le parc furent classés. Mis en vente en 2012 par la famille Carnot, le domaine a été cédé en 2015 à un groupe d'investisseurs ukrainiens basés au Luxembourg; des difficultés financières et une affaire judiciaire liée à l'un des acquéreurs ont retardé le projet, aboutissant à une arrestation par la Gendarmerie en octobre 2018. Deux ventes aux enchères publiques ont dispersé une partie du mobilier, la deuxième, ordonnée par le tribunal de commerce, ayant porté sur des objets d'art et des meubles le 10 octobre 2021 à Beaune, ce qui suscite des craintes locales quant à l'avenir et à l'identité du site.

Liens externes