Domaine du château de Valmate

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Propriété privée

Période

2e moitié XIXe siècle, 1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château et intérieur de la chapelle ; façades et toitures du bâtiment des écuries et de la maison de gardien ; parc avec ses fabriques et aménagements subsistants et sa grille de clôture en ferronnerie (cad. AD 23 à 27, 29 à 34) : inscription par arrêté du 19 décembre 1996 ; Les parties suivantes du domaine de Valmate, en totalité : la Grande Ferme (parcelle AD 42), le réseau hydraulique du domaine (parcelles AD 4, 18, 19, 29, 40, 41, 42, 44, 76 et 77), la grande allée d'accès au château (parcelle AD 40), situées sur les parcelles n° 4, 18, 19, 29, 40, 41, 42, 44, 76 et 77, figurant au cadastre section AD, tel que représenté en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : inscription par arrêté du 23 août 2022 ; La "grande ferme", en totalité, du domaine du château de Valmate, située 36 route de la Jonchère, sur les parcelles n° 41 et n° 42 figurant au cadastre section AD de la commune, tel que représenté en rouge sur le plan annexé à l'arrêté : classement par arrêté du 31 mai 2024

Origine et histoire du Château de Valmate

Le domaine du château de Valmate, parfois appelé château de Walmath, est situé à Saint‑Laurent‑les‑Églises (Haute‑Vienne), au pied des monts d'Ambazac. Acquis en 1858 par Jean‑Baptiste Java Mignon, ingénieur originaire de Limoges, il a été aménagé par lui en un ensemble résidentiel comprenant un château d'inspiration néo‑Louis XIII, un parc et une exploitation agricole. Mignon a donné au domaine le nom de Valmate en référence au ruisseau qui le traverse. Une chapelle de style néo‑Renaissance, ajoutée par la fille de Mignon entre 1905 et 1907, complète l'ensemble. Le site a connu d'autres propriétaires à partir de 1962, période à laquelle le château a été séparé de ses terres et s'est trouvé en grande partie abandonné. Un marchand de bois acquéreur à cette époque fit détruire l'allée monumentale de hêtres. L'orthographe « Walmath » est apparue au cours de ces reventes. Le château a été largement pillé en décembre 1993 et son état s'est rapidement dégradé par la suite. Racheté en 1994 par la famille Duchambon, il fait l'objet depuis lors d'une restauration importante, toujours en cours en 2019, qui a notamment porté sur le campanile. Le monument bénéficie d'une inscription partielle au titre des monuments historiques depuis le 19 décembre 1996. Le château est régulièrement ouvert au public lors des Journées européennes du patrimoine et peut être loué pour des événements. En 1974, le domaine a servi de lieu de tournage pour la série Le Pain noir réalisée par Serge Moati. À l'origine, la terre s'appelait Siriex, terme limousin signifiant « cerisier ». Le fief de Siriex fut acquis en 1791 par Guillaume de Léobardy, propriétaire du domaine du Vignau voisin, et resta dans la famille jusqu'à la vente de 1858. Parmi les éléments remarquables du domaine figuraient deux statues en fonte, une vache et un taureau, qui ornaient autrefois l'entrée de l'étable et ont été déplacées ultérieurement sur une autre propriété près de Limoges. L'architecture du château respecte les codes néo‑Louis XIII, avec un appareil en brique et une toiture d'ardoise. Le domaine comprend également une chapelle, des surfaces boisées, d'anciennes installations agricoles, des dépendances et une glacière. Le site présente un intérêt écologique notable : ses caves et son bois abritent des colonies de chauves‑souris, notamment Myotis bechsteinii, Myotis myotis et Rhinolophus hipposideros. Il est répertorié comme zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique sur une superficie d'environ 109 hectares.