Domaine du château des Ormes aux Ormes dans la Vienne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Domaine du château des Ormes

  • 28 Rue Pierre d'Argenson
  • 86220 Les Ormes
Château des Ormes
Domaine du château des Ormes
Crédit photo : Papy titeuf 10 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété d'un établissement public ; propriété de la commune

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle, 1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Le domaine du château (bâtiments avec leur décor intérieur, cours, jardins, parc, clôtures et sols), à l'exception des parties classées (cad. AB 1, 3, 6, 20, 21, 23, 25, 168, 171 à 174, 176 à 188 ; A 65, 66, 68, 86, 90) : inscription par arrêté du 10 juin 2005 - Le domaine en totalité : bâtiments avec leur décor intérieur, cours, jardins, parc, clôtures et sols ; façades et toitures de la bergerie et du pavillon d'entrée sud, tels que représentés sur le plan annexé à l'arrêté (cad. A 65, 66, 68, 86, 90 ; AB 1, 3, 6, 20, 21, 23, 25, 30, 145, 168, 171 à 174, 176 à 189) : classement par arrêté du 19 septembre 2012

Origine et histoire du Château des Ormes

Le domaine du château des Ormes, situé sur la RN10 entre Tours et Poitiers, sur la commune des Ormes au bord de la Vienne, est mentionné dès 1392. En 1434 la seigneurie passe à la famille de Marans, qui la conserve jusqu'au début du XVIIe siècle puis la cède en 1608 à Jean d'Elbene. La terre est acquise en 1624 par Alexandre Galard de Béarn, puis, saisie par ses créanciers, vendue en 1642 aux frères Pussort, oncles de Jean‑Baptiste Colbert, qui entreprennent la construction d'une nouvelle demeure à partir de cette date. La terre est érigée en baronnie en 1652 en faveur d'Antoine‑Martin Pussort; Henri Pussort, son héritier, joue un rôle judiciaire et administratif notable au cours du siècle. Au XVIIIe siècle le domaine change encore de mains et, après un passage chez Pierre Boutet de Marivatz, il est acquis en 1729 par Marc‑Pierre de Voyer d'Argenson, ministre et grand amateur d'art. Marc‑Pierre lance d'importants travaux et son fils Marc‑René étend considérablement la propriété, confiant les grands communs et la grange‑écurie à l'architecte Charles de Wailly ; les grandes écuries datent de 1766. Sous l'impulsion des Voyer d'Argenson le parc est transformé et des aménagements d'envergure sont réalisés, dont une terrasse sur la Vienne et un important ensemble équestre orné d'un fronton réalisé par Augustin Pajou. Au début du XIXe siècle la partie centrale du logis, chef‑d'œuvre de De Wailly, est démolie pour des raisons financières et ses matériaux vendus, laissant les ailes latérales et les communs. Le vide laissé entre les ailes durera environ quatre‑vingts ans, la cour centrale et la terrasse côté rivière étant alors réaménagées en parc à l'anglaise. Entre 1904 et 1908 le corps central est reconstruit par l'architecte Alfred Coulomb, en harmonie avec les pavillons du XVIIIe siècle; deux galeries basses modernes relient ce corps central aux pavillons latéraux et deux longues ailes en retour ferment l'ensemble en U. L'entrée du domaine s'ouvre sur la route par une grille flanquée de deux pavillons édifiés vers 1765 ; en face se dresse la grande grange devenue bergerie, bâtiment significatif de l'œuvre de De Wailly et restauré au début du XXIe siècle. Le jardin, transformé à la fin du XVIIIe siècle en jardin à l'anglaise et protégé des crues par un péré, conserve une glacière voûtée due à l'architecte Vétault (1807). La famille Voyer‑d'Argenson reste propriétaire jusqu'au troisième quart du XXe siècle ; le domaine est morcelé en 1978 et la partie centrale, après avoir été ouverte au public par ses acquéreurs temporaires, est finalement rachetée en 2000 par le docteur Sydney Abbou et son épouse qui entreprennent d'importants travaux de restauration. Le parc et les bâtiments font l'objet de protections successives : éléments classés ou inscrits au titre des monuments historiques entre 1966 et 2012, et le château reçoit le label « Maison des Illustres ». Le domaine présente aujourd'hui, outre le logis reconstruit, des communs importants, une bergerie remarquable, une glacière et des vestiges matériels illustrant son histoire. Les Ormes ont également été le lieu de bibliothèques et de collections remarquables : les bibliophiles Marc‑Pierre d'Argenson et son neveu Antoine‑René de Paulmy y réunissent des fonds qui ont marqué l'histoire des collections françaises et dont une partie a contribué à la formation de la bibliothèque de l'Arsenal. Le château a reçu des hôtes célèbres et conserve des éléments mobiliers et des décors témoignant de ses grandes campagnes de construction et d'ornementation aux XVIIIe et XIXe siècles.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site du château ci-dessus.