Origine et histoire du Château du Saulchoix
Le domaine du Saulchoix, situé principalement sur la commune de Clairy-Saulchoix et également sur celle de Revelles, se trouve à une dizaine de kilomètres au sud-ouest d'Amiens, dans le département de la Somme (Hauts-de-France). La demeure actuelle, en brique et pierre, porte la date de 1679 et a été édifiée pour la famille de Louvencourt ; elle a conservé l'essentiel de son caractère d'origine. Le corps de logis central, élevé sur deux niveaux, est accompagné de deux ailes en retour côté cour et présente une façade postérieure rectiligne. Les ouvertures des fenêtres ont été agrandies au XVIIIe siècle. Le domaine comprend une chapelle, des dépendances — dont un corps de ferme à l'ouest et un bâtiment en pierre blanche des communs à l'est longeant la cour d'honneur — ainsi qu'un portail mitoyen donnant accès à une allée, une serre, un mur de clôture, un parc, un jardin et un bois attenant. La seigneurie du Saulchoix, relevant de la baronnie de Picquigny, fut successivement tenue par Gérard de Picquigny (1115), Enguerran de Croÿ (1270) et Charles de Conty, seigneur de Rocquencourt (1514). Par son mariage en 1638 avec Jacques Eustache de Louvencourt, Marie Marguerite de Conty fit entrer la seigneurie dans la famille de Louvencourt. Le château actuel, probablement édifié sur les restes d'une demeure antérieure et daté de 1679, est attribué à François de Louvencourt, fils de Jacques Eustache. En 1793 Eustache de Louvencourt vend le Saulchoix ; la propriété est ensuite revendue à trois reprises avant d'être achetée en 1821 par Marie Joséphe de La Fonteyne (1770-1854), veuve de Jean de Gillès (1767-1811). Le Saulchoix s'est transmis depuis dans la famille de Gillès et des familles alliées. Au XIXe siècle, certaines dépendances ont été reconstruites et le parc a été redessiné à l'anglaise. Les façades et les toitures du château, une partie de ses espaces intérieurs, le corps de ferme, le commun en pierre blanche à droite de l'entrée, le portail, la chapelle, la serre, le mur de clôture, ainsi que le parc, le jardin et le bois attenant, sont inscrits aux Monuments historiques par arrêté du 18 mars 2009.