Église protestante Saint-Martin de Westhoffen dans le Bas-Rhin

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Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église protestante Saint-Martin

L'église protestante Saint-Martin se situe quartier Bleu, place de l'Église à Westhoffen (Bas-Rhin) et est classée au titre des monuments historiques depuis 1997. Prototype de l'église-halle rhénane, l'édifice présente une abside polygonale, un transept incorporé et un clocher-porche monumental de style néo-gothique ajouté par l'architecte Charles Alexandre François Morin en 1869. Elle associe des éléments médiévaux, comme les vitraux du chœur datant de la fin du XIIIe siècle, et des aménagements du XIXe siècle issus des restaurations de Morin. La construction de l'église paroissiale Saint-Martin est datée approximativement entre 1280 et 1330, certains auteurs faisant remonter l'ouverture du chantier à 1250. Une inscription aujourd'hui disparue, la cloche datée de 1267 (refondue en 1763) et divers documents attribuent la construction de la tour à un maître nommé Conrad, décédé vers 1310–1312 et inhumé entre les fondations. La plupart des signes lapidaires relevés sur le bâtiment se retrouvent sur d'autres édifices érigés entre 1260 et 1290, notamment la cathédrale de Strasbourg. Une date incomplète, de la cinquième décennie du XVe siècle, est gravée au portail nord et correspond vraisemblablement à une campagne de restauration. Le mobilier et l'usage cultuel ont été modifiés en 1545 lors de l'introduction du culte protestant, puis en 1685 avec l'instauration du simultaneum. En 1866, l'église fut entièrement affectée au culte protestant, la communauté catholique ayant alors construit une nouvelle église paroissiale dédiée à saint Martin. Afin d'agrandir l'édifice gothique, Morin fournit les plans en 1868 ; les travaux, engagés en 1869, s'achevèrent en 1877 et furent suivis de la consécration après la pose du mobilier. Les interventions comprirent la suppression de la sacristie sud et de la porte sud de la nef, l'ajout d'une travée à la nef, la démolition de l'ancienne façade et la reprise de la première travée devenue la deuxième, tout en conservant les colonnes et le voûtement. La tour de la croisée fut démolie en 1870 et un campanile édifié au-dessus de son mur est, une partie de la base ancienne restant néanmoins conservée. Enfin, un nouveau toit à deux versants fut posé sur la nef et sur les maçonneries de l'ancienne tour.

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