Église Saint-André-de-Sorède de Saint-André dans les Pyrénées-Orientales

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Saint-André-de-Sorède

L'église Saint-André de Sorède est le seul vestige de l'abbaye bénédictine romane de Saint-André, située à Sorède dans les Pyrénées-Orientales, en région Occitanie, et classée monument historique. Le monastère fut fondé au haut Moyen Âge : fuyant l'Espagne, l'abbé Miro et ses moines s'installèrent sur des terres que Louis le Pieux leur octroya en 823, et le village de Saint-André se forma ensuite autour de l'abbaye. Établie sur un ancien sol gallo-romain vers l'an 900, l'abbatiale fut plusieurs fois ruinée par des invasions avant d'être reconstruite ; elle paraît avoir été élevée entre 1110 et 1120 sous l'abbé Pons Arnaux et a été consacrée le 11 novembre 1121. À la demande de Philippe II d'Espagne, le pape Clément VIII rattacha l'abbaye Saint-André-de-Sorède à l'abbaye Sainte-Marie d'Arles-sur-Tech ; les bulles d'union sont datées du 13 août 1592. Après cette union, l'abbaye de Sorède ne compte plus de religieux, tandis qu'on en dénombre huit à Arles. L'édifice a le plan d'une croix latine, terminé par une abside flanquée de deux absidioles qui s'ouvrent sur le transept. La porte occidentale est surmontée d'un linteau monolithe en marbre sculpté représentant le Christ en majesté dans une mandorle soutenue par deux anges ; sous des arcs retombant sur des colonnettes figurent six autres anges, trois de chaque côté. La façade présente, à sa partie supérieure, cinq arcs géminés disposés horizontalement ; une fenêtre carrée, percée plus tard, est entourée de fragments de marbre sculpté provenant vraisemblablement d'un édifice antérieur. La façade ouest laisse apparaître trois phases chronologiques : en partie inférieure un appareil en arête-de-poisson en galets bruts, au-dessus un appareil plus petit en galets grossièrement épannelés, et en partie supérieure de la pierre taillée correspondant au voûtement de la nef. Le linteau du portail, proche de celui de Saint-Génis-des-Fontaines et vraisemblablement issu du même atelier, constitue l'élément décoratif le plus remarquable : il montre le Christ en gloire entouré d'anges, de séraphins et de quatre saints souvent identifiés comme des apôtres.

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