Église Saint-Jean de Glaine-Montaigut dans le Puy-de-Dôme

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Saint-Jean

L'église Saint-Jean, de style roman auvergnat, se situe à Glaine-Montaigut, dans le Puy-de-Dôme. Son histoire mêle les fonctions de prieuré, dépendant de Saint-Michel de la Cluse et de Manglieu, et de paroisse, mais les archives restent peu abondantes sur son organisation ecclésiastique. Le chantier initial remonte au XIe siècle et a donné une nef à deux travées avec bas-côtés ; une seconde campagne, au milieu du XIIe siècle, a entraîné la démolition du chevet primitif et la construction du chevet actuel en pierre de taille. Le clocher primitif a été détruit pendant la Révolution ; sa partie haute est désormais moderne suite à des reconstructions et restaurations successives. L'édifice a connu plusieurs interventions notables aux XIXe et XXe siècles, parmi lesquelles la construction d'un porche-tribune en 1888 d'après un projet de l'architecte Pierre Athayne, des travaux de couverture et de corniches au début du XXe siècle, puis la démolition du porche et la restauration du pignon roman occidental en 1991. Des bâtiments conventuels, peut‑être datés des XVe ou XVIe siècles, se trouvaient au sud‑ouest et ont été réaménagés à diverses époques ; l'un des deux anciens angles-tour subsiste à l'angle nord‑ouest. L'église est classée au titre des monuments historiques depuis 1903.

Extérieurement, l'édifice est couvert de tuiles et présente un chevet en grand appareil composé d'une abside et de deux absidioles semi‑circulaires, ornées de pilastres saillants et surmontées de corniches largement débordantes soutenues par des modillons à copeaux ; les fenêtres sont reliées entre elles par un cordon de billettes. La nef et la travée de chœur affichent les mêmes corniches à modillons.

À l'intérieur, la nef est voûtée en berceau et flanquée de bas‑côtés voûtés en demi‑berceau, séparée des collatéraux par des piliers cruciformes. La travée du clocher est couverte par une coupole et ses murs percés, sur trois faces, d'une double arcature à colonne centrale ouvrant sur les travées voisines, selon une mode auvergnate. Le chœur se prolonge par une abside en cul‑de‑four et les voûtes sont principalement en berceau. Une polychromie remarquable, restituée d'après des vestiges, orne piliers, arcs et fenêtres, alternant des tonalités noir et blanc ou rouge et orange.

Une fresque du XIIe siècle d'inspiration byzantine, découverte sous des décors plus récents et restaurée par Yves Morvan, représente le Jugement dernier selon saint Jean avec une figure trinitaire du Christ ; des restes de sinopia noire sont encore visibles.

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