Église Saint-Pierre de Bassens en Gironde

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

Le clocher, renforcé à l'extérieur par des colonnes engagées, se termine par un étage largement ajouré de baies romanes. La documentation abondante sur l'église paroissiale Saint‑Pierre de Bassens permet de reconstituer son histoire, sauf la date de fondation qui reste incertaine. Les fouilles archéologiques du XIXe et du XXe siècle témoignent d'une implantation dès les VIIIe–XIe siècles, avec des sépultures et une construction qui fut agrandie par un clocher‑tour à la fin du XIIe siècle. La nef est reconstruite et dotée de bas‑côtés aux XVe et XVIe siècles, après des périodes de guerre, puis le chevet a été surélevé et fortifié lors des conflits suivants. Au XVIIe siècle, des aménagements sont effectués — l'autel est détruit — et au XVIIIe siècle on ajoute une sacristie, comme l'attestent les visites pastorales, certains éléments de décor et l'achat de mobilier. Le cimetière entourant l'église et la croix sont déplacés vers 1840. Bien que la nécessité de travaux soit connue dès le début du XIXe siècle, les importantes campagnes de rénovation ne commencent qu'après 1850. Un projet de l'architecte Jean‑Baptiste Marchebeus est refusé au profit de celui présenté en 1852 par Paul Abadie. En 1855, un nouveau clocher‑porche et l'agrandissement de la nef sont réalisés avec la participation d'Amédée Lasmolles, de l'entrepreneur Gelot et du sculpteur Léon Baleyre. En 1860, une partie des voûtes est exhaussée et les piliers, les fenêtres, le clocher‑tour et le chœur sont remaniés. Les tempêtes de 1877 et 1883 endommagent partiellement le clocher‑porche, ce qui entraîne, dès 1883, des travaux de restauration conduits d'abord par l'architecte Cellerier, puis par C. Bergerot, et achevés en 1899. De nouveaux projets pour parachever les pinacles du clocher‑porche sont proposés en 1909 par Paul‑Louis Miailhe, puis modifiés en 1934 par Daniel Gervais. L'ensemble est restauré en 1987. L'église, visiblement marquée par les interventions des XIXe et XXe siècles, conserve cependant des parties anciennes : certaines parties hautes des murs de la nef datent de la fin du XIe siècle, une grande partie du clocher‑tour et la base des colonnes du chevet appartiennent au XIIe siècle. Plusieurs voûtes et piliers relèvent des XVe et XVIe siècles, de même que le mur et les deux contreforts septentrionaux proches du chevet. Le décor intérieur est remanié à la fin du XXe siècle et des vitraux réalisés par Raymond Mirande en 1988 remplacent les précédents, ceux‑ci ayant été déplacés pour fermer les baies du clocher‑porche.

Liens externes

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