Enceinte de Saint-Macaire en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine défensif Enceinte Porte-de-ville

Enceinte de Saint-Macaire

  • Rue du Thuron
  • 33490 Saint-Macaire
Enceinte de Saint-Macaire
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Crédit photo : Henry Salomé - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée ; propriété d'une association diocésaine

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

La Porte de Turon : classement par arrêté du 6 novembre 1915 - La Porte de l'Horloge : inscription par arrêté du 12 janvier 1931 - Les vestiges de l'enceinte délimités comme suit dans le sens des aiguilles d'une montre : de l'emplacement de la Porte de l'Hôpital à la Porte de l'Horloge (cad. A 353 - place Tourny, 363 - allée de Tourny, 364 - rue des Pommiers) , de l'emplacement de la Porte de l'Horloge à l'emplacement de la Porte Yquem (cad. A 502 - allée des Tilleuls, 753 - rue Yquem) , de l'emplacement de la Porte Yquem à la Porte de Turon (cad. A 785, 614 - rue de Turon) , de l'emplacement de la Porte de Turon à la Porte Rendesse (cad. A 605, 608, 607, 610, 609, 611 - rue de Turon, 788, 584 583, 582, 567, 898, 562 - rue du Port Nava, 558, 688, lieudit Les Aubarèdes, 452, 451 - place de Châteaudun, 450, 447, 806, 807 - place de l'Eglise, 334, 327, 335 - cours Victor-Hugo, 337, 324, 314, 315 - rue des Clottes, 313, 311 - au Bourg, 243 à 248 - rue de l'Amiral-Courbet) , de l'emplacement de la Porte Rendesse à l'emplacement de l'ancienne Porte de l'Hôpital (cad. A 242, 251 - rue de l'Amiral-Courbet, 744, 252, 745, 728, 255 - rue du Port, 249, 954, 292, 291, 290, 289 - rue de la Careyrotte) , de l'emplacement de l'ancienne porte de l'Hôpital à l'emplacement de la Porte Neuve (cad. A 857, 342, 344 à 348 - rue Thiers, 343, 340, 338, 339 - place Porte-Neuve, 341 - rue des Remparts, 336 - cours Victor-Hugo) et éléments isolés de l'enceinte (cad. A 308, 309 - rue de l'Amiral-Courbet, 541 - place du Marché-Dieu, 626 - rue de Savignac, 885 - rue Saint-Antoine) : inscription par arrêté du 27 mars 1991

Origine et histoire de l'enceinte

L’enceinte fortifiée de la ville regroupe des vestiges de fortifications datés du XIIe au XVIe siècle et comprend l’enceinte primitive, les deux enceintes des faubourgs, les restes du château fort et la maison forte de Tarde. Ces vestiges, situés sur la commune de Saint‑Macaire en Gironde, sont dispersés autour du centre‑ville et les remparts les mieux conservés se trouvent au sud, en vis‑à‑vis de la Garonne. La partie centrale, la plus ancienne, était circonscrite par un rempart formant un polygone irrégulier ; au XIIIe siècle une seconde enceinte a incorporé le faubourg de Turon, puis une troisième extension a annexé à l’ouest le faubourg de Rendesse. La cité, établie sur un éperon rocheux dominant la Garonne, a vu son système défensif se développer pour protéger la navigation et les échanges fluviaux. L’enceinte encore lisible aujourd’hui a en grande partie disparu ; les portions subsistantes jouent toutefois encore un rôle de soutènement, notamment sous l’église Saint‑Sauveur‑et‑Saint‑Martin, le cloître et le château de Tardes. À l’origine, les trois enceintes atteignaient environ dix mètres de hauteur et étaient munies de créneaux et de meurtrières.

La première enceinte, d’une superficie de 5,40 hectares, démarre rue du Port‑Nava, passe par la porte de Thuron puis la porte d’Yquem (ou de Crespignan) au bout de la rue éponyme, continue en direction est‑ouest jusqu’à la porte de Benauges, descend ensuite vers la porte d’Aulède à l’entrée de la rue La Nau, rejoint la porte‑Neuve avant de se diriger vers le sud et d’atteindre le château. La porte du Thuron, dite aussi porte du Mercadiou, est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 6 novembre 1915 ; la porte de Benauge, dite porte de l’Hôtel‑de‑Ville ou porte de Cadillac, est inscrite par arrêté du 12 janvier 1931 et l’ensemble des autres éléments de l’enceinte a été inscrit par arrêté du 27 mars 1991. Deux portes ont disparu : la porte d’Aulède (appelée aussi porte de l’Hôpital, porte Buffeyra au XVe siècle ou porte de La Nau à la fin du XIVe siècle), située à l’ouest de l’entrée actuelle de la rue La Nau, et la porte‑Neuve, bâtie à la fin du XIVe siècle en même temps que la courtine reliant la porte d’Aulède au château.

La seconde enceinte, d’environ 1,23 hectare, entourait le faubourg du Thuron au nord‑est, tandis que la troisième, d’environ 0,94 hectare, englobait le faubourg Rendesse au sud‑ouest et comportait la porte Rendesse à l’ouest. La maison forte de Tardes constituait un point d’ancrage important du dispositif défensif, qui a atteint son extension maximale lors de l’apogée économique de la cité à la fin du XIIIe siècle. Située à la porte du Bordelais, Saint‑Macaire surveillait la Garonne, voie incertaine pour les mariniers transportant blé et vin.

Les remparts et le château ont été le théâtre de nombreux affrontements, notamment pendant la guerre de Cent Ans : en 1325 Édouard II exhorte les jurats à défendre la place, en 1336 Raoul I de Brienne se présente devant Saint‑Macaire, défendue par Bernard Ézi II d’Albret, et la cité connaît alternance d’occupations et de sièges, dont un en 1377 mené par le duc d’Anjou et le connétable Du Guesclin qui provoque la capitulation et endommage la porte‑Neuve. En 1420, les Bordelais, envoyés par Henri V d’Angleterre, assiègent la ville à l’aide d’une bombarde et obtiennent la reddition après un siège d’un mois ; en 1453 l’arrivée de Talbot conduit la cité à se rallier aux Anglais pour éviter la destruction, puis elle est de nouveau assiégée par les Français sous Xaintrailles. Lors des guerres de Religion, en 1562, Symphorien de Durfort, seigneur de Duras, attaque la ville avec des forces protestantes, met le feu à deux portes et ses troupes pénètrent ensuite pour piller et massacrer. En 1630 la peste fait des remparts et des portes la principale protection des habitants, et en 1649 la ville, acquise aux idées du parlement pendant la Fronde, est reprise par le duc d’Épernon après un assaut de neuf heures, la brèche se révélant dans la ville comme une cave très profonde.

Liens externes