Enceinte urbaine dans le Morbihan

Enceinte urbaine

  • 56360 au Palais
Enceinte urbaine
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Crédit photo : Remi Jouan - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété d'une société privée ; propriété privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1683
Projet de Vauban
1761
Siège et redoutes
1802-1803
Camp retranché
1807-1812
Ouvrages de l'Empire
1860
Projet définitif
1861-1870
Travaux majeurs
2004
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

La parcelle AC 84 de l'enceinte urbaine : inscription par arrêté du 30 octobre 2000 - L'enceinte urbaine, à savoir les ouvrages, le chemin couvert, les glacis, le mur de fortification au-delà de la porte de Locmaria et l'ouvrage de Beausoleil (cad. AC 6, 8 à 11, 13, 33 à 36, 64, 65, 78, 79, 86, 88, 91, 93, 94 ; AE 233) : classement par arrêté du 3 novembre 2004

Personnages clés

Vauban Ingénieur militaire ayant proposé le premier projet d'enceinte bastionnée.
Marescot Inspecteur général du génie ayant lancé la construction du camp retranché.

Origine et histoire

L'enceinte urbaine du Palais, à Belle-Île-en-Mer, regroupe les fortifications qui protègent l'agglomération et le port. Vauban propose un premier projet d'enceinte bastionnée lors de son passage en 1683, visant à compléter la citadelle en occupant les hauteurs dominant la ville au sud et à l'ouest. Le siège de 1761 confirma la vulnérabilité de la citadelle depuis ces hauteurs et montra la pertinence des vues de Vauban ; six redoutes de 1761 furent conservées et certaines renforcées à la fin du XVIIIe siècle. Sous le Consulat, l'inspecteur général du génie Marescot reprend l'idée d'occuper les hauteurs et lance, dès 1802–1803, la construction d'un camp retranché formé d'ouvrages détachés entourés d'un fossé continu, projet ensuite réduit et modifié à partir de 1806. Entre 1807 et 1812 sont édifiés plusieurs ouvrages de l'Empire, dont des lunettes terrassées avec casernes casematées servant de réduits et la porte de Bangor ; le camp retranché reste inachevé à la chute du Premier Empire en 1815. Aux décennies suivantes, de très nombreux projets sont présentés au Comité des fortifications (24 recensés entre 1819 et 1860) avant qu'un tracé définitif ne soit adopté. Le projet retenu en 1860 prévoit de revêtir en maçonnerie les lunettes impériales et de les relier par des courtines terrassées également maçonnées ; les réduits A, B et C sont conservés à la gorge des bastions nouveaux, la contrescarpe et la porte de Bangor restant en l'état. La courtine dite 18, reliant la partie gauche de l'enceinte à la mer, est construite dès les années 1840 et d'autres ouvrages, dont la plate-forme de Beausoleil, sont réalisés afin d'assurer la liaison entre la droite de l'enceinte et le bassin de la Saline. Les travaux, relancés à l'automne 1840 en contexte de tensions diplomatiques, sont majoritairement achevés entre 1861 et 1870, d'autres aménagements se poursuivant après 1870 ; une date de fin des travaux est parfois donnée en 1877. À la fin du XIXe siècle, l'enceinte et la citadelle sont maintenues comme ouvrages susceptibles d'être armés : vers 1890 leur armement totalise notamment huit canons de 138 mm, douze canons de 120 mm, six mortiers de 22 cm, des pièces de campagne et des canons de flanquement, ainsi que des réserves supplémentaires. Les aménagements liés à cet armement restent visibles aujourd'hui : plates-formes, traverses, niches à munitions et magasins à poudre témoignent de cet équipement. Classée monument historique en 2004, l'enceinte constitue un exemple rare d'ensemble fortifié du XIXe siècle intégrant des éléments du Premier Empire et illustrant l'évolution de l'art militaire de Vauban à Napoléon III. Protégée par plusieurs mesures antérieures, une partie plantée sert de promenade municipale et le site bénéficie de classements et inscriptions successifs, depuis un premier classement en 1933 jusqu'aux inscriptions et classements complémentaires des années 1980, 2000 et 2004. D'un point de vue architectural, les fortifications, d'inspiration néoclassique, s'étirent sur environ un kilomètre entre les falaises de la rade et l'arrière-port ; elles se présentent comme une succession de bastions reliés par des courtines, précédés d'un fossé, d'une galerie de contrescarpe, d'un chemin couvert et d'un glacis, l'ouvrage de Beausoleil fermant la rive droite de l'arrière-port. L'ensemble comporte trois portes et deux poternes assurant la liaison entre le port du Palais et le reste de l'île : la porte de Bangor et la porte Vauban sont disposées en enfilade vers le centre du dispositif, la première ouvrant sur la contrescarpe et la seconde sur une courtine, tandis que la porte de Locmaria s'ouvre vers le sud.

Liens externes