Ensemble castral de Château-sur-Epte dans l'Eure

Patrimoine classé Patrimoine défensif Château fort Demeure seigneuriale

Ensemble castral de Château-sur-Epte

  • 7 Chemin des Gardes
  • 27420 Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Ensemble castral de Château-sur-Epte
Crédit photo : User:M-le-mot-dit - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XIe siècle, XIIe siècle, XIVe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Vestiges, bâtis et non bâtis, de l'ensemble castral (cad. ZC 76 à 82) : classement par arrêté du 16 juin 1998

Origine et histoire de l'Ensemble castral

L'ensemble castral de Châteauneuf-sur-Epte, fondé en 1097 par Guillaume le Roux pour renforcer la frontière de l'Epte, se dresse sur la commune de Château-sur-Epte dans l'Eure. Placé à la limite du duché de Normandie et du royaume de France, il fut renforcé par les Plantagenêt au XIIe siècle puis pendant la guerre de Cent Ans; son importance déclina au XVIe siècle et son démantèlement fut ordonné en 1647 par Mazarin. Les vestiges bâtis et non bâtis de l'ensemble sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du 16 juin 1998. Le site occupe le rebord du plateau du Vexin normand, au centre du bourg, et contrôlait la vallée et la route de Paris à Rouen en aval de Gisors. L'architecture conserve la structure typique d'un château à motte et basse-cour suivant le schéma en tenailles, avec une motte tronconique surmontée d'un donjon de pierre entouré de sa chemise et une basse-cour circulaire fermée par une enceinte dotée de deux tours-portes. La basse-cour est reliée à la motte, défendue à l'est et à l'ouest par deux portes fortifiées datées du XIVe siècle, et comportait autrefois un pont-levis; on y trouve aussi une grange médiévale, un logis du XVIIe siècle et un colombier. Des sources anciennes signalent l'emploi d'un calcaire travertin pour certains éléments, matériau jugé remarquable par son abondance locale. Des spécialistes comparent l'ouvrage à une transposition en pierre du château à motte et soulignent la spectaculaire disposition de la plate-forme fossoyée, de la motte et de la tour maîtresse. L'archéologue Bruno Lepeuple estime que la tour-porte ouest est postérieure et que la première porte était la tour-porte est ouverte vers le bourg; il signale par ailleurs des vestiges d'une construction quadrangulaire ancienne sous la porte ouest. Le château a une histoire complexe : fondation sur un site appelé Fuscelmont, transferts de dépendance entre seigneurs et abbayes, renforcements au XIIe siècle, puis occupations successives pendant la guerre de Cent Ans. Au cours du Moyen Âge il fit l'objet de sièges et de changements de possession, et sa chapelle castrale et les bâtiments de la basse-cour apparaissent dans les sources comme éléments constitutifs de la seigneurie. Le site est resté occupé et modifié jusqu'à la période moderne, puis a été transformé en exploitation agricole sous l'Ancien Régime; il est toutefois tombé en délabrement à partir du XVIIe siècle. Aux XIXe et début XXe siècles les ruines faisaient encore l'objet de descriptions détaillées tandis que la propriété a plusieurs fois changé de mains. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château fut utilisé par les Allemands comme poste de transmission puis, en 1944, occupé brièvement par un poste de commandement allemand avant la progression des troupes britanniques. Des événements récents ont accentué la dégradation : incendie en 1974, remblaiement partiel des fossés en 1978 et effondrement d'une section de chemise en 2001; le site fut abandonné en 2005. Dès 2015 une dynamique de sauvegarde s'est mise en place : l'association Héritage Historique a engagé débroussaillages, chantiers de défrichement et travaux de maçonnerie à partir de 2017, avec des interventions importantes en 2019 incluant la consolidation de la tour-porte ouest. Les bénévoles participent régulièrement aux chantiers mensuels et aux opérations estivales organisées avec l'Union Rempart, contribuant à la taille de pierre, au remblaiement de la motte et au défrichement des fossés. La restauration figure parmi les projets soutenus par le Loto du patrimoine 2020 et la Mission Patrimoine a attribué en 2021 une subvention de 244 000 euros destinée à la tour-porte ouest, à la courtine, à la muraille sud et au logis, représentant environ 30,88 % du coût estimé des travaux. Le projet vise l'ouverture du site au public et l'accueil d'événements culturels, marchés ou fêtes médiévales. Sur le plan de la protection, une première tentative d'inscription au titre des monuments historiques en 1926 fut annulée, les ruines furent inscrites comme site naturel en 1934 et la vallée de l'Epte classée en 1982, complétée ensuite par le classement de 1998. Aujourd'hui, l'ensemble castral reste un témoignage significatif des systèmes défensifs médiévaux en Vexin normand, mêlant vestiges en élévation et traces du paysage fortifié.

Liens externes