Gisement et abri de Combe-Grenal à Domme en Dordogne

Gisement et abri de Combe-Grenal

  • 24250 Domme
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1864
Études initiales
Début du XIXe siècle
Découverte du site
1911
Classement historique
1953-1965
Fouilles majeures
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le gisement et l'abri (cad. A 370 à 374, 415) : classement par arrêté du 18 juillet 1911

Personnages clés

Édouard Lartet Préhistorien ayant étudié le site en 1864.
Henry Christy Préhistorien ayant étudié le site en 1864.
Louis Capitan Préhistorien ayant mené des études au début du XXe siècle.
Denis Peyrony Préhistorien ayant réalisé des fouilles au début des années 1930.
Élie Peyrony Préhistorien ayant réalisé des fouilles au début des années 1930.
François Bordes Préhistorien ayant dirigé des recherches majeures entre 1953 et 1965.

Origine et histoire

Le gisement et abri de Combe-Grenal, situé sur la commune de Domme (Dordogne), s'ouvre dans un petit vallon sur la rive gauche de la Dordogne, à l'est du village. Le site est une propriété privée et n'est pas visitable. Il a été classé au titre des monuments historiques le 18 juillet 1911. Connu depuis le début du XIXe siècle, Combe-Grenal a fait l'objet de nombreuses études, notamment par Édouard Lartet et Henry Christy en 1864, par Louis Capitan et Denis Peyrony au début du XXe siècle, puis par Denis et Élie Peyrony au début des années 1930, qui ont réalisé une fouille limitée. Entre 1953 et 1965, François Bordes a dirigé des recherches qui ont placé la grotte parmi les plus importants gisements français du Paléolithique moyen en raison de sa séquence archéo‑stratigraphique et de sa longue succession d'occupations humaines. Les dépôts sédimentaires et archéologiques dépassent treize mètres d'épaisseur et ont été subdivisés par Bordes en 64 couches (65 si l'on compte la division de la couche 50 en 50 et 50A). La sédimentologie et la palynologie indiquent que cette séquence s'est formée au cours de vingt‑deux phases climatiques regroupées en trois ensembles principaux. Les couches 64 à 56 témoignent d'une industrie acheuléenne ; les couches 55 à 36 correspondent au Moustérien, la couche 38 livrant un Moustérien à denticulés ; enfin les couches 35 à 1 présentent différents faciès du Moustérien, notamment un Moustérien de type Quina. Plusieurs restes humains ont été mis au jour, quatre lors des fouilles de Denis et Élie Peyrony et d'autres pendant les campagnes dirigées par François Bordes. Lors du récolement des collections de Bordes au Musée national de la Préhistoire, une dent provenant de la couche 60 a été identifiée comme appartenant à un enfant de lignée néandertalienne.

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