Maison, sise au hameau de Pra-Premier

Propriété privée

Frise chronologique

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1900

2000

1833-1881

Période d'activité de Zarbula

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Cadran solaire situé sur la façade sud de la maison (cad. E 416) : inscription par arrêté du 2 août 1995

Personnages clés


Giovanni Francesco Zarbula	Cadranier piémontais ayant réalisé le cadran solaire de la maison.

Origine et histoire

La façade de la maison du hameau de Pra-Premier fait partie de la série de cadrans solaires réalisés par Giovanni Francesco Zarbula (ou Zerbolla), cadranier piémontais actif au XIXe siècle. La vie de Zarbula reste mal connue, mais on lui attribue environ une centaine de cadrans peints entre 1833 et 1881 dans les Alpes françaises et italiennes, notamment en Savoie, dans le Piémont, dans la vallée de l'Ubaye, le Queyras et le Briançonnais. Ses cadrans sont des dispositifs verticaux déclinants conçus selon une méthode qui fonctionne correctement à la latitude de 45°, d'où la concentration de ses réalisations entre 44°23′ (près de Barcelonnette) et 45°09′ (à Valloire), la marge d'erreur étant imperceptible. Ils affichent une grande précision : l'heure est exacte à cinq minutes près et le style est réglé à un degré près. Zarbula peignait ses cadrans à la fresque, les ornant d'encadrements géométriques en trompe-l'œil et de divers motifs tels que soleils, lunes ou monogrammes ; il signait ses œuvres de ses initiales et une cinquantaine comportent une devise. Sa zone d'intervention est limitée par un quadrilatère joignant Valloire au nord‑ouest, Fenestrelle au nord‑est, Argentera au sud‑est et Seyne au sud‑ouest, soit environ cinquante kilomètres sur quatre‑vingts, et ses cadrans sont généralement apposés sur des bâtiments simples — maisons ou fermes — dans des territoires ruraux assez isolés. La répartition compte notamment, en France, dans la zone nord le Briançonnais (29), la vallée de la Clarée (4), Valloire (2) et Vallouise (4), et dans la zone sud Jarjayes (1), Les Orres (1), le Queyras (38) et l'Ubaye (2). En Italie, dans le val Cluson du Piémont, on recense une vingtaine de cadrans, dont sept à Pragela, six à Sestrières et un à Usseaux. Sur la centaine attribuée à Zarbula, une cinquantaine subsiste aujourd'hui et une dizaine seulement conservent encore des tracés visibles ; dans les Hautes‑Alpes, sept de ces cadrans sont protégés au titre des monuments historiques.