Monument au soldat Marche à Bully-les-Mines dans le Pas-de-Calais

Patrimoine classé Vestiges de la Guerre 14-18 Monument Monument commémoratif 14-18

Monument au soldat Marche à Bully-les-Mines

  • Square Henri-Darras
  • 62160 Bully-les-Mines
Monument au soldat Marche à Bully-les-Mines
Monument au soldat Marche à Bully-les-Mines
Monument au soldat Marche à Bully-les-Mines
Monument au soldat Marche à Bully-les-Mines
Monument au soldat Marche à Bully-les-Mines
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Monument au soldat Marche à Bully-les-Mines
Monument au soldat Marche à Bully-les-Mines
Monument au soldat Marche à Bully-les-Mines
Crédit photo : Jérémy-Günther-Heinz Jähnick (1988–) Descriptionph - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
23 juillet 1901
Première descente dans la mine
1er août 1916
Mort héroïque
4 octobre 1925
Inauguration du monument
12 janvier 2010
Inscription historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le monument édifié par la compagnie des mines de Béthune, en totalité (cad. AK 82) : inscription par arrêté du 12 janvier 2010

Personnages clés

Fernand-Joseph-Édouard Marche Soldat et mineur honoré par le monument pour son héroïsme pendant la Première Guerre mondiale.
Armand-François Roblot Sculpteur chargé de la réalisation du monument.
Officier Engerand Initiateur du projet de monument avec l'officier Lebaud.
Officier Lebaud Initiateur du projet de monument avec l'officier Engerand.

Origine et histoire du Monument au soldat Marche

Le Monument au soldat Marche rend hommage à Fernand-Joseph-Édouard Marche, né le 2 juin 1888 à Bully-les-Mines. Entré à treize ans comme mineur de fond, il descend pour la première fois dans la fosse n°1 le 23 juillet 1901. Mobilisé en août 1914, il est affecté au 130e régiment d'infanterie comme soldat de 2e classe et agent de liaison. Le 1er août 1916, lors des combats de Verdun, il se porte volontaire pour porter un pli au colonel Lebaud; gravement blessé par un obus, il parvient néanmoins à sortir le pli de son portefeuille et meurt en le serrant dans sa main. Un autre coureur récupère ensuite le pli et le porte au poste de commandement; grâce à cette transmission les renforts arrivent et la journée suivante tourne à la victoire française. Sa disparition est portée à la connaissance des troupes le 28 août 1916; il reçoit la médaille militaire à titre posthume le 2 octobre 1920 et est cité à l'ordre de l'Armée par le ministre de la Guerre le 26 avril 1922. Son corps repose à la nécropole nationale de Douaumont, tombe n° 6649. La Compagnie des Mines de Béthune décide d'élever un monument à sa mémoire à l'entrée de la fosse n°1; l'initiative revient aux officiers Engerand et Lebaud. Le sculpteur Armand-François Roblot est chargé de l'œuvre; le marbrier Kinard réalise le socle avant la fin de 1924 puis pose la statue et les bas-reliefs entre août et septembre 1925; le monument est inauguré le 4 octobre 1925. L'ensemble, initialement placé devant l'entrée de la mine, est déplacé en 1977 à l'entrée du square Henri Darras où il se trouve actuellement. Le monument, en bronze massif sur socle de pierre, représente le soldat dans l'attitude où il fut retrouvé : en tenue, casque, couché sur le côté gauche, le bras droit levé tenant le pli. Le sol figuré est ravagé par les combats et un poteau indicateur de la route de Verdun à Douaumont est renversé sous son corps; le numéro de son régiment, le 130e, est brodé sur le col de l'uniforme. Le socle porte une fresque montrant des soldats et des mineurs, et une plaque centrale porte l'inscription « Au soldat Marche mort héroïquement pour la France ». Sur le flanc gauche sont gravés des outils de mine avec la date 1914, et sur le flanc droit figurent une croix, un casque Adrian, une gourde et une besace ainsi que la date de son décès; l'arrière du monument rappelle son action héroïque. La grille et l'entrée qui entouraient le monument mêlaient éléments classiques, comme de petites colonnes doriques, et motifs art déco, notamment dans la corniche lisse et le graphisme des lettres « CB » de la Compagnie de Béthune. Le monument est singulier par son hommage rendu à un seul soldat non gradé et symbolise le sacrifice de la corporation minière pendant la Première Guerre mondiale. Il fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 12 janvier 2010 et figure, sous le numéro 86, parmi les éléments inscrits au patrimoine mondial lors de la session de l'UNESCO en 2012.

Liens externes